Dans sa robe bariolée
Vert, blanc soutachée de rouge
Ses joues vermeilles
Elle danse, balance
Ma miss Napoléon
Mon nez à ses jupons
« L’amour est cerise »
J’en goûte le prédicat
Chair blanche
Dont le doux jus
Ourle le menton
J’aime la merise,
Sauvage
Cueillie, feuilles à la retrousse
Ai-je assez un cœur de pigeon ou un cœur de bœuf ?
Pour abuser des belles
« Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang »
Je goute à tout : bigarreaux, montmorency,
Cerise malgache à la jupe côtelée
Jusqu’au temps
Où je découvris ma cherry
Une burlat pourpre
Ou était –ce une cerise du brésil
Noire
Dont je tombai aussitôt
Raide dingue
Dont le jus me tachait aussitôt les doigts
Stigmate cassis du péché originel
Tardive amourette
Dont je me trouvai vite
Gros jean comme devant
Ce qui me rendit tout jaune
Je me fis du verjus avec guignes et griottes,
Et désormais
« Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour »
Que les cerises sont inspirantes ! Merci de te joindre à nous pour les célébrer !
Bravo Tanagra pour ce magnifique poème qui coule entre les dents. Tellement sensuel.
Toujours ce superbe vocabulaire, et en plus le talent d’avoir su y mêler les paroles de la fameuse chanson…
Merci pour ce petit bijou tout rouge !
Merci pour ces aguicheuses printanières qui font de l’escarpolette à l’ombre des feuilles vertes en exhibant qui leur chair blanche, leur robe bariolée, leur jupe côtelée, leur tenue retroussée… Ces pulpeuses demoiselles sont fort appétissantes et affriolantes! Quel joli festival de mots bien léchés, on se pourlèche les babines de ces gourmandes comparaisons!
C’est effectivement le temps de parler des cerises, la reine des fruits que l’on ajoute sur le gâteau !