Dans sa robe bariolée

Vert, blanc soutachée de rouge

Ses joues vermeilles

Elle danse, balance

Ma miss Napoléon

Mon nez à ses jupons

« L’amour est cerise »

J’en goûte le prédicat

Chair blanche

Dont le doux jus

Ourle le menton

J’aime la merise,

Sauvage

Cueillie, feuilles à la retrousse

Ai-je assez un cœur de pigeon ou un cœur de bœuf ?

Pour abuser des belles

« Cerises d’amour aux robes pareilles

Tombant sous la feuille en gouttes de sang »

Je goute à tout : bigarreaux, montmorency,

Cerise malgache à la jupe côtelée

Jusqu’au temps

Où je découvris ma cherry

Une burlat pourpre

Ou était –ce une cerise du brésil

Noire

Dont je tombai aussitôt

Raide dingue

Dont le jus me tachait aussitôt les doigts

Stigmate cassis du péché originel

Tardive amourette

Dont je me trouvai vite

Gros jean comme devant

Ce qui me rendit tout jaune

Je me fis du verjus avec guignes et griottes,

Et désormais

« Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour »