Foulant la rosée,
Je marche à l’inconnu
…à l’ombre de grands arbres
Dodelinant,
Palpitants,
Et émus…
Leurs cimes égratignent le bleu
En lents mouvements étreints
Passionnés ou diffus
Du haut de la colline,
Mon œil embrasse
…et la terre et le ciel…
J’écoute ce chant…
Cette respiration,
En union
Absolue…
Voici un poème imagé magnifique qui me fait me pencher et “l’embrasser avec mes yeux”.
Sans aucun effort à l’écouter, j’entends “ce chant…, cette respiration” et je ressens cette “union absolue”.
Image extraordinaire en parfaite harmonie avec les mots qui l’accompagnent.
Vraiment, tout me parvient, magnifiquement.
Merci !
Oui, fermons les yeux, et nous allons nous élever lentement, pour planer en rêvant au dessus de cette canopée.
Merci Tanagra pour ces quelques vers qui pour moi préfigurent le rêve de Chamans.
J’ai particulièrement aimé ces deux-là qui font cohabiter des sons apaisants (cime, bleu, lents mouvements) avec d’autres qui sonnent comme des écorchures (égratignent, étreints) :
Leurs cimes égratignent le bleu
En lents mouvements étreints