Onde mouvante
Évanescente
Vénitienne étincelle
Chevelure éployée
Vivants flots onduleux
Halo courbe et laiteux
Fluctuant aux vagues ondoyant
Ciselé intaillé
Poli limé
Sculpté
Enveloppant irradiant
Merveille de tendreté rose et or
Teint de lys
Seins de gemme
Ovale pur
Vierge opaline
Candide virginale
Innocente ivoirine
Liliale ceinte
De chair et de roux
La main en creux
Conque en frissons
Transparente en bleu
Diaphane dans le smalt et le safre
Opalescente luminescente
Éther sous la voûte céleste
Firmament constellé
Hyaline, cristalline
Lumineuse, étincelante
Sourire radieux
Ruisselant
Les larmes perlent
Aux yeux clairs
Fugitive, de retour
Vénus de glace.
Il y a des moments où j’ose me féliciter de mon excellente compréhension écrite.
Et puis, tous mes espoirs sont brisés lorsque je tombe sur un texte trop opaque pour moi ; de quoi ou de qui parle le narrateur ?
Alors, étant optimiste éternel de nature, je me dis : c’est peut-être une sorte de peinture abstraite en écrite appréciée de quelques privilégiés. Va continuer ton cours de français, me dis-je.
Ahaha je souris car il est vrai que c’est quand même bien abstrait. Néanmoins, quand je lis ce poème, je n’arrive pas à ne pas penser à la description d’une étreinte au début “onde mouvante” puis à la description d’une femme étendue sur un lit “Teint de lys/Seins de gemme/Ovale pur/Vierge opaline/ Candide virginale/Innocente ivoirine”.
Mais les larmes de la fin me laissent perplexe : est-ce la fin d’un amour ? Est-ce une sorte de “nostalmie” ? Car finalement tout n’est qu’éphémère…
Cette belle définition me fait penser à un tableau et la rousseur de Vénus m’oriente vers du blond vénitien. Certains indices me font penser à la Vénus de Boticelli et d’autres à la Vénus d’Urbino du Titien, nu soi-disant chaste et destiné à favoriser la fécondité. Il fallait pour cela l’accrocher dans la chambre à coucher… C’est ce qu’il se disait au XVIe siècle…
https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_d%27Urbin