Ecoute, s’il pleut…nous partirons…
_Nous partirons!
-Chemin faisant…
-A…la découverte…
De la nature,
La nature… _Dévoilée…,
Pas si simple!
_En simple appareil…,
Mm, pas si bête.
Aborder…la nature
En simples…passants
-Accoster
_A côté…
Écoute.
-Il pleut
_S’il te plait…
Écoute…
Les bourdonnements sourds…
De mon cœur… _Butin aisément saisi
Les vrombissements secrets _Le gui mauve, butiné
_Les cris aimants… _Crissements …ciblés,
En simple basse, _Stridences striées
_Hurlements,… ponctués _De voltes, tire d’ailes
Muette flopée,
_ … l’envolée…
De la mouette, _Rieuse, le cassé
- Le jeté,… l’emportée…
Tu vois…
- La flute vasière
L’oiseau… ,
Osciller,
-L’emporter !
Vois … _Il pleut !
Nous serons…
Debouts.
Regarde !
Le goutte à goutte
De la pluie…
Les replis, l’onde
J’y serais …
-…ronde d’eau. _Attends…
Je t’attends…,
Au bord des fossés blancs
D’écume, de sel, de chaux, de sang…
Séché.
_Regarde
Du chaume, la jonchée
_Bruissements embrassés,
Etreintes en brassées
– …bruits semant la panique,
A mon cœur, affolé…
Tap-tap, battement
De bois buriné
Regarde :
Des ilots paillés. _Varech et lichen, marquetés
_Glauque! Pailletés !
_ O d’iris tremblé,
Vert et or martelés _Trembles, …orées
_Eau d’iris. _Etang
_Et tends… _Etendue d’eau
Le bras…
Tendue …
De tant d’eau _Retenue
D’eau
Rousse
Ocellée…
Aux cils,
Tremblant _La pluie…
__Sens :
Parfum de tourbière,
Gris fumé …
Jus…, de mousse de chêne…
Plus,
Encore !
_Sauvagine musquée,
Bris d’hier,
Marées de noire nacrée.
Ecoute,
Je t’attends…
Au bord des fossés,
Des marais…
Blanc,
De peur, de sel, de pleurs, de sang…
Séché.
_ Ecoute…,
S’il pleut…
_Chaque seconde, chaque matin, écoute s’il pleut…
Bonsoir Tanagra,
J’ai lu ce poème avec beaucoup de plaisir.
Pour moi, c’est une promenade dans la nature.
La question de la place de l’humain auprès des oiseaux et des végétaux se pose.
C’est un très beau chant ; la pluie y participe.
Merci Tanagra.
Il a plu ici l’autre matin quand je lisais ce texte. J’avoue que depuis, j’y suis revenu plusieurs fois.
Ces impératifs (Ecoute, Regarde), une espèce d’urgence et le rythme syncopé me rappellent beaucoup ce poème de Paul Fort appris dans mon enfance : “Le bonheur est dans le pré“.
https://www.poemes.co/le-bonheur-paul-fort.html
Une pluie que je sens tenace et douce, qui amène la nature à s’ouvrir et à s’offrir comme s’ouvre et s’offre une corolle.
Merci Nima.
Merci Hermano.
Chaque jour, écoute s’il pleut…
Ce n’est pas toujours une poésie !
https://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/16/26002-20140816ARTFIG00083-16-aout-1918-ecoute-s-il-pleut-une-question-de-toponymie.php