C’était le soir …
D’ une journée
Dérobée au temps
Un soleil noyé
Plongeait au couchant
Inondé de sang
Parait de pourpre et de mauve
L’horizon lointain
Ses derniers rais
Bassinaient de bai
Nos épaules nues
Nuançaient de tendre
D’ ambre et d’incarnadin
Nos corps languissants
Une lueur flavescente
Allumait nos sens
Une saveur de cuivre
Baignait nos palais
Berçait les peaux de nos torses
D’ un frais alangui
Aux pieds s’enroulaient
L’ondulante écume,
La vague échevelée
Le fragile et l’aimant
Le langoureux brutal
Le câlin, le sauvage
Le caressant et le délicat
Gravaient le sensible
Mais violent météore
La houle sauvage
Au ras des rouleaux déjà zigzaguait
Le cheval cabré
D’ une trombe d’eau au loin profilait
Comme feu d’artifice
Sonne la fin d’enfance
Tout finit ainsi,
Sur un goût salé
Sur un goût d’encore …
En inachevé…
Je trouve que l’utilisation du passé donne une touche particulière et un peu nostalgique au poème.
Serait-ce le “dernier matin du monde”, en écho à “Deux enfants au soleil” auquel ce texte m’a fait penser irrésistiblement ? Je trouve que “Dernier matin du monde” serait d’ailleurs un beau titre.
Un petit regret : “Etaient importants“. J’aimerais bien trouver un autre formulation, moins “technique”. Et je supprimerais volontiers “déjà” de “Car déjà violent météore”, car ce mot figure deux vers plus loin, dans la même phrase poétique. –> Car violent météore / Au ras des rouleaux / La houle sauvage déjà zigzaguait.
Merci à toi Hermano, suite à tes remarques j’ai modifié le texte.
Ah ! ce “Gravaient le sensible” est tellement plus poétique !