Dressé

 

Debout au monde

 

Les épaules dégagées

 

Nu

Le torse scarifié

 

Fier de sa force

De sa virilité

 

Les muscles sinuent à son cou

Tel cobra érigé

 

Il toise

En majesté

Le menton haut levé

 

Le visage orné

De traces guerrières

De peintures princières

 

Ses yeux escarboucle

Défient quiconque

Ose le fixer

 

Las, il à tourné profil

Relâché ces traits

Un instant…

 

Un pli songeur

Houle son front vainqueur

Il rêve au temps d’avant

 

Il a le regard en dedans

Flou, voilé

D’un silencieux sanglot

Il cille la paupière

 

Dressé

Debout au monde

 

Il toise

En majesté

Le menton haut levé