Je vais, dans quelque temps, vous quitter un moment
Pour m’aller ressourcer, par les champs et les blés
Fait de petits riens, je me suis tissé un lien
Qui menace de rompre, pour un défaut de temps
Parfois il me souvient que si poètes s’assemblent
Ce n’est de demeurer au silence de la chambre
Bien sûr j’écrirai et pour d’autres, peut être
Quelques mots qui, jamais ne seront publiés
Ce qu’il faut conserver, gardé comme bas de soie
Bien sûr se transmet, mais, aussi, parfois, en privé
La vie est si cruelle et nous met à genoux :
Et, que si, au vent, eh bien hélas, souvent,
Je tiens encore debout, c’est bien grâce à vous
Sachez que tous vos mots, les secrets, les plus doux
S’inscrivent dans la chair, nourrissent enfin, l’esprit
Et c’est pourquoi, pour mieux penser à vous
Regard d’amour, au loin, je lirais quelques vers,
Avant de revenir, à vous.
Le temps est vicieux,
Il passe trop vite.
Le temps est menteur,
Il ne donne jamais la bonne heure.
Le temps est assassin,
Il tue les lendemains.
Mais le temps offre un avantage,
Qu’on appelle le privilège de l’âge,
Enfant, je suis ignorant,
Adulte, je chemine en balbutiant
Et à l’orée de ma vie,
Je savoure à l’infini.
Mais parfois il faut prendre le temps
De se ressourcer un moment.
Quand la vie nous met à genoux
Il faut trouver dans les blés,
La force de secouer le joug,
Qui nous a terrassé.
Et de se remettre debout
Nous le devons à ceux qui sont partis
Ils le savent eux que rien n’est jamais fini…
À moins que l’auteur ne le précise, j’évite généralement d’interpréter un texte comme une autobiographie.
Cette fois, je n’y parviens pas.
C’est un très beau poème. Tanagra, tu as du talent !
Ton poème m’attriste. Sache que je comprends parfaitement les sentiments exprimés dans ces beaux vers.
Tu ne nous quittes pas, je l’espère.
Ne cesse la moisson
Que vivent dans l’ellipse
Les vers inoubliés
Et au delà des monts
Dans les nuées s’unissent
Les coeurs et les pensées
Des points de suspensions
S’égrènent dans l’éclipse
Où ondulent les blés
Quand le soleil se couche, il se lève à un autre horizon.
Et puis… on l’attend.
Un poème délicat, qui dit sans vouloir heurter et qui, peut-être, laissera le lecteur frustré par cet au revoir et ce silence obligé.