Avec gravité,
Je franchis,
Un
A
Un
Les degrés.
Voûte crevée de rayons verticaux.
De courbes chevrons s’arc-boutent.
Charpente éclatée.
Ombre opposée de lumière.
Touffeur de cire disputée de fraîcheur.
Les parois suintent d’une humidité, tenace.
Arôme de lys déliquescents.
Une mousse rampante s’insinue au sol,
Sonore sous les pas,
La coupole bruissant.
Des ouvrières économes s’agglutinent
Aux troncs de cette église.
Colonnes incrustées d’acanthes.
Un chœur se forme.
Au delà des flèches,
S’élance,
Ponctuée de silence,
La voix gracile
De nonnes assemblées.
A mes pieds,
S’élève
Une vapeur d’encens.
Clairière :
La pluie détruit,
Peu
A
Peu,
Mon sanctuaire
Végétal…
Une cathédrale envoûtante (si je puis dire), digne – dans sa moiteur tropicale et sa verdeur chlorophyllienne – d’accueillir les noces d’Adam et Eve avant le péché. J’imagine la mariée gravissant “un à un” les degrés…
Tu nous y fais pénétrer à pas si-len-ci-eux, et même s’ils sont “sonores” sur la mousse, il ne couvrent pas le souffle de la brise dans ces feuillages qui m’observent.
Hermano, je te remercie de tes multiples marques d’intérêt qui me touchent.