Au fil de la rue
Ils avancent
Ensemble
D’un même pas
Mesuré
Jeunes, si jeunes
Crinières indomptées
Cheveux mordorés, cheveux bouclés
Au hasard de la marche
Leurs jambes se frôlent
Les hanches s’épousent, se frottent
Il la bouscule
Gentiment
Elle le repousse
Rieuse, d’une main ferme et décidée
Et
Puis,
Grave
A gestes
De
Plus
En
Plus
Alentis
Il pèse de tout son poids
Et verse le bassin
A sa taille douce
Il est l’arc.
Elle est toute voussure
Courbe à courbe
Chantournés, rondes-bosses
Un instant
Enlacés
Hésitant cependant,
Il lui volera tout à l’heure
Un baiser
Frais pétale
En coin de bouche
Tout à l’heure
Peau à peau.
Mêlés.
Si foncée, tellement nacré…
C’est une belle esquisse d’une expérience inoubliable ; une scène d’amour si douce et si pure.
J’aime la mise en page qui est très particulière en accord avec le contenu du poème.
Merci pour ce partage.
J’adore ce titre magnifique !
Encore mieux que Paul et Virginie, que Roméo et Juliette, avec cette teinte d’exotisme et cette délicatesse que j’aime dans tes poèmes.
Bien sûr, tout cela m’évoque aussitôt “Loving” ou encore “Out of Africa”.
Mais comment est-ce possible que j’ai passé une heure pour trouver cette seule video de l’enterrement de Berkeley Cole, l’ami de Denys !? Pfff !
https://www.youtube.com/watch?v=OpxeYnYfps0
Le titre aurait déjà suffi à mon bonheur, mais je dois dire aussi que tout m’a ravi dans ce poème : les mots (choisis comme d’habitude), le rythme, la forme, tout.
Merci Tanagra !
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