Le temps
et n’efface
ni les traces
des lieux
que l’eau
a traversés
ni l’effet
du battement d’aile
d’un pas
d’un mot
d’un geste
nous liant
à l’histoire universelle
Ces pas qui nous ont menés
vers un même horizon
les mots familiers
les mots inventés
les gestes répétés
nos mains aveugles
renouées dans l’obscurité
nous ont abreuvés
aux eaux suaves
d’une même source
Et sais-tu comme
le limon fertilisé
enrichit de nouvelles mers
et des terres où nos ailes ont brûlé
s’élèvent les plus beaux chants
Le temps passe
et l’aube apparaît
auréolée
d’étranges lumières
ska
Chère Ska,
Bienvenue sur la page d’accueil où apparait ce beau poème !
Pour moi, c’est un magnifique poème libre parsemé d’images merveilleuses.
Les phrases expriment le temps qui passe d’une manière puissante.
Bien que j’aie apprécié chaque vers, je me suis retrouvée préférant la mise en page de la deuxième partie avec de longs vers.
Pour moi, les pauses introduites par les sauts de vers sont dans cette partie plus naturelles.
Je pourrais lire ces strophes sans avoir besoin de les relire.
Ceci dit, je me rends compte que ma perception pourrait être différente de celle du lecteur français natif.
C’est probablement parce que je me fie à une mise en page plus que d’autres lecteurs.
Dans mes pensées, j’ai donc changé la longueur de certains vers sans toucher à aucun mot ni ajouter aucun mot ni introduire aucune ponctuation.
C’est alors que je me suis trouvée devant un poème que j’ai perçu plus beau que lors de ma première lecture.
Merci pour ce poème que je trouve magnifique !
purana
***
Je trouve très beau, mais je ne sais pas dire pourquoi.
Peut-être est-ce ce mélange de douceur d’un temps comme une eau qui coule et d’un message sous-jacent qui touche à l’universel.
Bien que je croie comprendre cette intention d’étirement, et bien que Français natif :-), je partage l’avis de Purana sur la mise en page et je préfère une version plus dense.
Enfin, je me demande si ce “et“, surprenant en début du deuxième vers, est une coquille ou une figure de style ?
En tout cas, même s’il m’intrigue, il n’enlève rien au poème et apporte plutôt (pour moi) une étrangeté bienvenue.
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Merci, Ska, de nous faire partager tes écritures.