Les années passent 
Les visages deviennent brumeux 
Les lieux deviennent nuageux
Les noms s’entassent

La douceur rose, poudre du visage de « Maman »
La chaleur grise, tabac de cigare de « Baba »
Raffinerie, poisson boueux, ma rivière, acacia
Mémoire des odeurs qui persistent éternellement

Une poignée apportée dans un bol, se ranime
La boue sèche de la rive de ma rivière
Saupoudre un peu d’eau sur cette boue côtière
Délicieuse… ma rivière, elle s’anime

Je ferme les yeux, couvre mes oreilles, respire
Ma rivière inonde mon âme, je consens
C’est ma rivière que je touche, que je sens
C’est ma rivière que je vois, qui m’inspire

 

Purana
23/2/2013
Ce poème a été classé comme poème contemporain