Si j’adore
Aimer
Être aimée de vous
Et voir vos yeux ardents
Dans ceux de mes soupirants
Confondre toutes les odeurs
De toutes ces fleurs
Avec l’élixir de votre arôme
Alors, vous semble-t-il que je vous aime ?
Si j’adore
Voir les oiseaux de paradis
Colorés, éclatants, attirants
Virevolter autour de moi
Tout en frénésie
Lors mes ailes fragiles de papillon
Frissonnent sous les souvenirs
De vos mains impatientes
Et de vos lèvres fébriles
Est-ce autre chose que de vous aimer ?
Purana
L’image me donne à penser qu’au Siècle d’Or néerlandais, Vermeer n’était pas le seul à convoiter sa servante ou son modèle : Van Dijk faisait aussi partie de ce club libertin ! Des précurseurs, des Casanovas du Nord ?
Ce poème me ravit par sa légèreté, dans tous les sens du terme.
Légèreté du ton, tout d’abord, très dans le ton du 19ème siècle, à la George Sand, avec ces mots choisis pour parler de l’amour et de la séduction qu’on n’appelait pas encore le flirt !
Légèreté aussi de l’auteure elle-même qui semble prendre la vie avec fantaisie et accepter avec bonheur les moindres hommages tout en restant dans les délices du fantasme, sans jamais se donner ni oublier celui qu’elle aime.
Oui, je trouve que c’est très réussi, insouciant, virevoltant et délicat à souhait !
Merci Purana pour ce poème !
Une strophe supplémentaire…
Si j’adore
La senteur des champs
Les gazouillis des oiseaux
Dans l’air du printemps
L’odeur de votre corps si beau
Que mon esprit n’a plus de sens
Que mon coeur frémit
En tous sens
Que peut-être ma vie sans votre présence
N’est-ce point un manque d’aimer ?
Merci pour ton commentaire tellement élogieux au regard de mon petit poème !
En fait, l’image représente Anthonie van Dijck (néerlandais) qui courtise son modèle, peint par Gustave Wappers (belge, 1827).
https://www.rijksmuseum.nl/en/rijksstudio/2174585–oasis-de-poesie/collections/tendresse
Je trouve l’expression de son visage et celle de son gentilhomme admirateur vraiment très inspirantes, comme si l’on pouvait les entendre parler l’un de l’autre à travers la toile, c’est comme être témoin d’un jeu d’amour où l’on se plaint sans blesser l’autre.
Loki, merci pour ton passage. Il est tout à fait un compliment pour moi de constater que tu as été inspiré par mon poème.
Couleur, légèreté, délicatesse et virtuosité… Ton poème et le tableau se répondent en un jeu de correspondances très réussi et très réjouissant sur le thème du marivaudage..
Merci pour ces propos encourageants.
Je te remercie profondément pour ton beau commentaire et pour ces mots pleins de louanges.