Souvenirs de ces jours
Nos états d’âme inspirés
Espace pour nos rêves créé
Oublier le monde
Mains se cherchent
Yeux s’invitent
Poèmes sans mots
Amants silencieux
Nos cœurs
Concerto pour piano à quatre mains
S’étreindre
Refrains paisibles
S’embrasser
Allegro enflammé
Reviens-moi
Laisse tes doigts froids
Se réchauffer dans mes cheveux
Ton regard lointain
Se perdre dans mes yeux
Reste céans
Souffle-moi tes chansons d’amour
Sans parole
Je te supplie à genoux
Ne m’abandonne jamais
Plus d’octaves à vivre
Donne-moi le tam tam du coeur
De ces deux êtres
Qui s’aimaient
Purana
https://www.youtube.com/watch?v=fULFmxQq0XU
Image: William Etty, Portrait of Rachel Felix, c. 1840
Déjà ce titre, « Éternel retour » me fait penser à la théorie du temps circulaire… et ça y est, je suis parti dans l’imaginaire !
Tu y ajoutes cette belle image de femme inquiète. Serait-elle inquiète de ce retour qui va se produire ou au contraire craindrait-elle qu’il ne se reproduise plus ? Et là, je suis encore parti en hypothèses et prêt à lire le poème.
Je me suis d’abord laissé bercer par ces mots nostalgiques dans lesquels les « poèmes sans mots » m’ont particulièrement touché.
Puis, une rupture dans ce poème où les « doigts froids » de la mort sont venus me glacer – j’y vois une danse avec la mort ! -, tout comme ce dernier verbe « aimer » conjugué si sombrement à l’imparfait et qui semble plonger cet éternel retour dans le plus grand des désarrois.
Tiens, un article sur l’éternel retour qui me fait réfléchir à ce concept, et aussi à la fatalité, au déterminisme, au libre arbitre et à ton « On ne change jamais » ! https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/avis-de-recherche/
Bonjour Purana,
Merci pour ce poème triste et harmonieux où se mêlent rythmes poétiques et musicaux: étreintes en adagio, baisers en allegro… Cette alliance évoque pour moi celle de George Sand et de Chopin, d’autant que tes illustrations musicale et picturale sont de cette époque.
Contrairement à Hermano, je n’ai pas vu la mort dans les doigts froids mais plutôt la main maladive de Frédéric Chopin, dépressif par périodes (« le regard lointain ») et mort de tuberculose à 39 ans.
Moulage de la main de Chopin
En fait, j’ai choisi ce titre, car j’ai trouvé qu’il allait très bien avec l’expression sur le visage de cette femme.
Pour moi, elle semble avoir dû laisser un être cher derrière elle. En s’éloignant, elle a cette irrésistible envie éternelle de s’arrêter à chaque pas pour regarder en arrière : les flash-back de bons moments suivis des signes de disparition.
Oui, une sorte de dernières notes jouées par les mains froides de Chopin, au piano, alors qu’il disait à son George Sand de s’éloigner.
Merci à vous deux pour vos commentaires.