Cette nuit, comme un caillou dans ma chaussure,
les miettes de mon sommeil brouille la saveur d’un répit.
Sur un chemin entre deux mots,
encore un nouveau barreau…
une fenêtre aux volets clos
Et je sens cette corde invisible entre deux mondes
Pourtant, la porte semble entrebâillée,
ma peur d’enfant pourrait s’y engouffrer
et sa voix, enfin, me murmurerait :
« Laisse-toi m’approcher ».
Va-t-elle s’y jeter ? s’y hasarder ?
Les verrous du silence attendent,
la zébrure entre les murs.
(Poème surprise, inspiré par les mots du poème d’Aytekin. Merci à toi)
Ophénix 29/09/2021
Bonjour Ophénix,
C’est un plaisir de te lire à nouveau.
Je suis vraiment étonnée par ta compétence à formuler si bien tes réflexions, et cela malgré les confins imposés de notre atelier.
C’est un poème libre très bien structuré avec un rythme parfait.
Les images sont fabuleuses ! il y en a de nombreuses, mais pas du tout exagérées.
Bravo et merci pour cette contribution.
J’espère vivement découvrir plus de tes textes sur cette page d’accueil.
Merci Ophenix, pour cet hommage (femmage ?) inspiré à Aytekin
et pour cette valse hésitation qui évoque vraiment bien la tension entre partir et rester.
Il me semble que j’écrirais plutôt : “les miettes de mon sommeil brouillent la saveur d’un répit.” , non ?
Merci Ophenix d’avoir entrebaillé la consigne pour glisser tes mots qui se s’insèrent si bien dans les images évocatrices d’Aytekin. On y retrouve votre “patte” à tous les deux. Un joli ouvrage à quatre mains asynchrone !
Est-ce la tension entre partir / rester ? La recherche libératoire du mot juste, enfermé derrière les verrous du silence, les barreaux et les fenêtres closes ? Je ne sais…