La mort sur ses ailes tristes
A emporté mon amour,
A emporté mon âme.
La mort, de ses ailes tristes,
Fait voler mes souvenirs
Comme des feuilles mortes.
D’un battement elle jette,
Mes espoirs et mes rêves,
A mes pieds, en brassées.
Autour de moi, ils tourbillonnent,
Pleurent les violons de l’automne
C’est novembre en mon cœur.
Pleure mon âme, vibre la musique.
Vers le ciel, je souffle mes notes,
Rejoignons-nous sur la portée…
Aujourd’hui, c’est jour de blues.
Retrouvons les accords d’antan,
De nouveau à l’unisson.
C’est novembre en mon cœur,
Reste en pensée auprès de moi,
Pour faire filer les ailes tristes.
Bonsoir Line,
Merci pour ce chant beau et triste ;
pour moi c’est une prière, un hymne à l’automne,
à la mort.
Elle est bien présente, la mort, et la tristesse, et l’automne,
et les larmes, et les notes…
Chère Line,
Te rends-tu compte que tu as écrit un bon poème contemporain qui contient tout ce qu’il faut pour un hymne d’adieu émouvant ?
C’est une poésie fluide et harmonieuse, libérée des règles classiques tout en conservant les rythmes et les mélodies.
La ponctuation, l’utilisation de l’espace et la rupture visuelle de l’écriture ne sont pas au hasard. Elles semblent toujours au service de l’intention poétique.
Les mots simples, incontournables dans les chansons, renforcent le côté chant de ce poème.
Une mention spéciale pour “Aujourd’hui, c’est jour de blues”. Cela fait vibrer mon cœur.
Je laisse à notre Hermano le soin de trouver l’une de ses bonnes vieilles chansons bleues.
Merci à toi !
Comment dire “très réussi” et comment dire “merci” pour un tel poème ou planent ainsi les ailles du deuil.
Je sens ces ailes de plomb, tristes et lourdes, tellement vibrantes, peser sur nos âmes, envahir nos corps et tracer des horizons désespérés. Voilà.
Une petite génuflexion pour “Rejoignons-nous sur la portée…“