Rien que les yeux

La dernière fois, quand
mes yeux se sont perdus,
l’âme a fini par avoir des cicatrices,
des hautes marques de flammes.

Je ne me souviens pas
les détails du grand incendie…
Mes branches, étaient-elles trop sèches?
Ses mots, étaient-ils trop brûlants ?

Le feu a soudainement éclaté,
sans s’en rendre compte,
pas de pompiers à éteindre
les défis du passé,
les flammes du futur.

Jusqu’à ce que nos yeux s’écarquillent,
le vent a dispersé les cendres communes,
il n’a rien laissé à partager.

Depuis,
ses yeux se sont fermés,
ils ne virent à leurs côtés
qu’un étranger,
sans ressentiment,
sans reproche.

Depuis,
la lumière de nos yeux
s’est noyé dans des quanta du temps,
irréversiblement…