Désirs de poissons volants

De harpes d’améthyste

De collines de velours orange

 

Quand les armures du temps

Cèderont sous les coups

Des foules enfiévrées

 

Parfois le son des cloches

Jaillira en cascades d’hirondelles

Sur les passants couleur de muraille

 

Si la poussière, en retombant

Recouvre d’or les sages

Les impertinents et les prieurs innocents

 

Pour enfin voir éclore

Des usines de perles de soie

Aux chants mélodieux et purs

 

 

Voilà qu’à l’encre rose et bleue

S’écriront des rivages parés

De poèmes jamais révélés

 

Mordre de nouveau la lumière à pleines dents

Sécher toutes les larmes et

Goûter l’éternel repos vespéral

 

Alors, jusqu’au cosmos serein

Derrière les étoiles bleues

S’élèveront tes paupières d’homme