Quatre heures du matin
Mars la Rouge se lève
Et je vois ton sang
Rouge
Jupiter et Saturne
Veillent sur toi ma belle
Quatre rosiers épinglent
Des mémoires d’étreintes
À notre firmament
Sauvage et délicate
Ton âme doucement
A rejoint les étoiles
Très beau !
J’aime beaucoup :
Quatre rosiers épinglent
Des mémoires d’étreintes
À notre firmament
Magnifique !
Très émouvant poème sur l’absence douloureuse. Les pointes de rouge: Mars, le sang, les rosiers épinglés, évoquent les blessures de ce coeur endeuillé… Survivent le souvenir d’étreintes brillant telles des étoiles dans le firmament.
Je trouve ce poème émouvant et déchirant.
Bien qu’il soit aussi menaçant que le ciel dans l’image, les étoiles et les roses gardent la beauté éternelle des « mémoires d’étreintes ».
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Pour celui qui est abandonné, la fin des temps heureux égale la fin du monde. Tout semble perdu sauf ce qu’il y avait avant l’arrivée du grand amour.
La richesse avant son apparition semble désormais réduite en miettes.
Même pour les plus forts d’entre nous, la fin du monde est le jour où l’être le plus cher n’est plus le plus proche ; c’est le jour ou l’on se rend compte que le plus proche n’est pas le plus cher.
Et pourtant, à la fin des temps, quand nous sentons que le monde fond sous nos pieds, cet « être le plus cher qui n’est plus le plus proche » nous regardera de l’au-delà et nous fera avancer.
À un moment donné, le passé ne traversera ni ne bloquera plus le chemin, mais marchera parallèlement à nous et avec nous.
Et lorsqu’on trébuche sur une pierre, le passé nous prendra par la main, nous aidera à nous redresser et à nous remettre sur le chemin vers le but où régnera la joie.
Extrait de « Deuil chronique », travail inédit de Purana, traduit de l’anglais.
Merci pour ces commentaires « sensibles » qui me touchent tous vraiment.
Tout est en ordre, Mars vient encore de se lever ce matin !