C’est la trêve

L’invective au râtelier des rages oubliées

On n’ose plus, on baisse la tête

D’un triste sourire, on chuchote un réconfort

Un dépassement un oubli

Des « Oui ça ira bien sûr »

 

Ceux-là laissent les murs glacés les envahir

Pierres éteintes derrière leurs meurtrières

Fini les temps des quêteurs existentiels

Des jouisseurs morbides d’indicibles chagrins

Certitude de braise froide

 

Feutrage de corridors d’hôpital

Qui se muent en allées crissantes d’un cimetière

Qu’on ne pourra même pas fleurir

Abandon bras ballants entre les rangées de mots

Têtes trop lourdes de poèmes et d’envies

 

Rires qui s’écaillent en nœuds de pendus

J’entends les clous crier à vos pieds de biche

Le silence s’approche

Isabelle a froid

Elle attend qu’on l’enterre

 

https://www.youtube.com/watch?v=Xlqr-IXTEpE

 

Texte que je publie en écho au « De profundis » de Loki.
Je l’avais écrit à l’occasion de ce fameux 22 février – Sainte Isabelle -, date à laquelle ce site sur lequel nous nous sommes connus et que nous avons tant aimé a été clôturé définitivement et que toute trace sur le net en a été effacée. Triste.