en écho à “Magie”…
Et mon cœur, je le sens palpiter
Comme une bête chaude
Mon regard file au delà de l’horizon
Rattrape le soleil dans sa course
Je m’élève
Je plane au dessus des flots
La brise du large me porte toujours plus haut
Je deviens le cerf-volant impérial et miraculeux
Que plus rien n’arrête dans le tourbillon
Qui emporte mes fantasmes et mes doutes
Jusqu’au cœur de l’astre fanatique
Et brillant
Qui éclabousse de gerbes d’or
Mes pensées toutes faites
Si longtemps ressassées
Je danse en cocktail multicolore
Sur mes amours incertaines
Et puis m’autorise un plongeon
Un piqué
Une chute, une folie
Une glissade verticale
Une course avec la pesanteur
Un sifflement de l’air
Tandis que je me précipite vers la terre
Ou la mer, allez savoir
Où se brisera mon squelette
D’air et de balsa
Si au dernier moment je ne peux pas
Renverser ma course
Je connais trop cette sensation
Partir en piqué vers le sable
Et au dernier moment
Me redresser dans un grand virage
Repartir vers le ciel
Mais non, ce n’était pas toi
Juste un mirage, une chimère
Et mon cœur s’affale
En vides tourbillonnants
Je trouve ce poème vraiment très beau et surtout extrêmement pittoresque.
La personnification de ce cerf-volant a humanisé cette “chose” d’une manière touchante et d’une façon réaliste.
Et puis m’autorise un plongeon
Un piqué
Une chute, une folie
… …
J’aime beaucoup ce vol de dernière minute vers la liberté en se rendant compte qu’il ne s’agissait que d’une erreur et que ce n’était q’une chimère.
Et au dernier moment
Me redresser dans un grand virage
Repartir vers le ciel
Bravo, Hermano !
Et merci pour cette contribution en écho à mon humble “Magie“.
J’apprécie
L’arythmie
De ce coour
Emballé
Somptueux
Merci à vous deux d’avoir lu et commenté ce fantasque navigateur de l’air.
Il me semble me souvenir que ce texte a été écrit à deux mains avec Michel (de “Et puis m’autorise un plongeon” jusqu’à “Repartir vers le ciel“).
Merci Michel, et merci aux ateliers d’écriture qui permettent quelquefois des prouesses de cerfs-volant !
une “réponse” avec ce texte déjà ancien…
( “s’ouvre la balcon du ciel ” )
—
-Si soudain, s’ouvre le balcon du ciel,
Et , que la crampe du soleil, me fixe,
D’un oeil morne alors une vie
A détacher ses ailes
Pour chuter dans le haut
Aspiré par les nuages
Je me verrais ange déchu
Regagner l’ivresse du vent
Le baiser des oiseaux,
Et bientôt la nuit
Piquetée d’étoiles
Pour tutoyer Orion,
Pégase et Cassiopée
Et peut-être, je te verrai
Habillée d’aurores boréales,
Jouer au billard
Avec les planètes,
Rire des comètes…..
Si soudain, s’ouvre ta fenêtre
Et qu’un oeil de lumière me fixe
Au dessus de ta silhouette, alors une vie
Pour me pousser des ailes
Et chuter vers le haut
Aspiré par ton balcon,
Je me verrais, ange nouveau
Appuyé sur le vent
Aux baisers de l’ aimée..
( … et bientôt la nuit
Piquetée d’étoiles
—–Tu aurais laissé suspendue
Ta robe boréale…. —-> )
–
RC –septembre 2012