Dans les cabines
De la piscine municipale
Juste des graffitis obscènes
Et des serments d’amour
Ça sent l’eau de Javel
Le savon de Marseille
Et l’eau de Cologne
Pas de tags sur les murs
Juste des graffitis obscènes
Et des serments d’amour
Je trottine en brandissant
Mon porte-manteau minable, délabré
J’attends collé aux autres corps
Sensuels comme des Caravage
Chauds, moites,
Anges Pasoliniens
Le désir nous bouscule dans les rangs
Devant moi, les nuques rasées à la tondeuse
L’après-midi cogne sur la tôle ondulée
On se croirait en route pour l’enfer
Et pourtant on trépigne d’impatience
Dans les cabines
De la piscine municipale de mon enfance
Pas de tags sur les murs
Des graffitis obscènes
Et des serments d’amour
Demain, on ira au cinéma à un franc
Pour voir Gesolmina, et le Grand Zampano
Ah… que j’adore t’écouter parler de ton enfance !
Quelle surprise !
C’est presque bizarre cette tendresse et cette explosion de nostalgie pour ces jours-là tout en percevant la réalité moins tendre d’aujourd’hui.
Bravo Hermano ! Tu écris tellement bien.
Merci pour ce morceau de nostalgie très bien rendu. L’atmosphère, les sentiments sont bien posés, je lirais volontiers la suite dans la piscine, si un jour tu as le temps et l’envie…
Merci beaucoup à vous deux pour votre passage “en cabine”.
Oui, une petite louche de nostalgie de temps en temps, comme un petit massage du coeur !
@Line : “je lirais volontiers la suite dans la piscine, si un jour tu as le temps et l’envie…“
Mais que dois-je comprendre !? 🙂
🙂 Comme quoi il faut tourner sept fois la plume dans l’encrier avant de claviarder…
TROP BEAU POUR MOI !
Merci Singergould !