La chaleur étouffe
l’enivrante parole
du figuier
Elle est là
L’amour en cage
se laisse caresser
l’air est si doux
Elle est là
Pas encore, pas déjà !
L’herbe sous mes pieds
reste fraîche
comme un rire juvénile
Elle est là
La libellule rouge
se pose, gracile,
sur ma chemise rouge
Elle est là
Je goûte la délicieuse
silencieuse
siliceuse attente
Elle est là
La main vient pour
une autre émotion
un espoir de peau
Elle est là, elle est là !
Pas encore, pas déjà !
Un volcan de
battements de cœur
dans la poitrine
Elle est là
Toujours
elle sera là
Clarté de mes silences
Claire, présence immanente.
Enigmatique, intense et beau poème.
Un amour en cage ! Pour cause de présence imminente ?
Pas encore pas déjà !
J’ai furtivement pensé à la Mathilde de l’ami Brel.
Un joli poème plein de fraîcheur et de luminosité qui m’évoque “Sensation” de Rimbaud, joliment mis en musique par Jean-Louis Aubert.
Pourquoi l’amour est-il en cage ?
Par les soirs bleus d’été, j’irai par les sentiers, picoté par les blés, fouler l’herbe menue…
Et l’amour infini me montera dans l’âme…
Par la nature heureux, comme avec une femme.