Je jouais à pigeon vole
Tu levais ta main gracieuse
En riant
Un jour je sus que
Tu étais lasse
Que
Pour ne pas
Me déplaire
Tu jouais à
Mon jeu
Un sourire par habitude
Ta main se levait
Moins souvent
Alors,
Pour ne pas te
Rendre coupable de
M’ignorer
Je me mis à
T’ignorer aussi
Ainsi,
Nous nous ignorâmes
Dans cette mutuelle attente d’un
Premier pas
D’un geste doux
D’amour partagé
Nos adieux furent ainsi
Comme un voilier qui
Part doucement
S’estompe
Disparaît
Dans un silence si doux
Pour aller brûler
Dans un soleil qui s’éteint
Finis les pigeon vole
L’insouciance
Céda sa place à
L’oubli
Toutes les nuits
Je visite
Nos albums fanés
Et toi
Je t’imagine
Dans des bulles de Champagne
Dans des langueurs de tangos
En extase à Jemaa el Fna
En proie à
D’autres charmeurs de serpents
Ou bien
Fascinée par un fado qui
Enfin
Me rappelle à toi
.
Oh … quel poème triste !
Tu brises mon pauvre coeur sensible, mon ami, Hermano.
D’autre part, ce texte pourrait être lu comme s’il s’agissait d’un jeu d’amour ; un jeu innocent écrit d’une manière douce, calme et touchante.
Le narrateur pleure la perte graduelle de sa bien-aimée sans bruit, stress ni agitations.
Alors qu’il semble déchiré par la jalousie il reste raisonnable sans jamais la montrer du doigt ni l’accuser pour son infidélité apparente.
Voici un amoureux exceptionnel ! J’aurais bien voulu savoir comment et dans quels endroits l’on pourrait trouver de telles personnes.
Merci Purana d’avoir lu et commenté, et désolé pour ton pauvre cœur… mais je sens que tu aimes avoir le cœur brisé de temps en temps comme cela.
En tout cas, bien que le poème soit triste, je suis heureux, avec ce printemps qui arrive, d’avoir retrouvé une once d’inspiration.
Pour répondre à ta question : on trouve de telles personnes dans les livres, quelquefois dans un poème ou, plus simplement, dans sa propre imagination. Mais peut-être que cette réponse peu charnelle ne satisfera pas ta pressante demande ? ?
Bonjour,
j’ai lu et je trouve le texte bien mené,
cependant il gagnerait, selon moi, à être plus concis, sans ne rien enlever au sens:
ce qui deviendrait
Lasse de jouer à mon jeu,
Un sourire par habitude
Ta main se levait
Moins souvent
Je me mis à
T’ignorer aussi
Nos adieux furent ainsi
Comme un voilier qui
Part doucement
S’estompe
Disparaît
Dans un silence si doux
Pour aller brûler
Dans un soleil qui s’éteint