Heure vespérale
le parc dépeuplé
la chaleur exhale
des senteurs mêlées
lilas mauve blanc jasmin
embaument les chemins
leurs suaves fragrances
flattent les narines
de réminiscences
ultramarines
tambourin
en main
Jade
oréade
de la danse
divine ballerine s’élance
sur le gazon rasé du parterre
piqué de coucous primevères
jaunes d’or au gré du hasard
sa plastique ondoie tel le nénufar
la robe frivole par la brise badine évaporée
dévoile tantôt les longues jambes dorées
à la finesse d’aiguilles qui tournicotent
les mille pas d’une alerte gavotte
en mesure des chocs percutants redoublés
d’un proche et sonore tam-tam endiablé
l’adolescente donne envie qu’on la bisse
dans le décor enrichi de crocus et narcisses.
Quel charmant calligramme printanier ! Quelle bonne idée de faire virevolter pour nous la charmante oréade Jade (j’ai découvert qu’une oréade était une nymphe, merci!). Tout est fraîcheur: l’adolescente, les fleurs et l’herbe de printemps, la brise badine, le son clair du tambourin… J’ai particulièrement aimé le passage si gracieux: « la plastique ondoie tel le nénufar »
Oui ! Vraiment un beau calligramme plein de mots poétiques et d’images magnifiques.
Merci pour ce bijou, cher Geno !
À te lire,
Purana
J’ai vu Jade danser, et c’était beau !
Taillé comme un diamant, la forme du texte en harmonie avec la silhouette de la fille sur l’image. Quelle recherche !
Une berceuse qui s’écoule comme un sablier jusqu’à ce que « Jade » vienne la relancer au milieu du gué. Tout en grâce et légèreté.
J’ai vraiment aimé ! Merci Geno !
Mais pourquoi ai-je relu plusieurs fois ce texte depuis plusieurs jours et ne m’aperçois-je que maintenant que tu as écrit « coucous » et non « couscous » comme je l’ai lu plusieurs fois ! Effectivement, cela change tout ! Rires !