étranges lueurs
aurore crépusculaire
soleil capiteux
*
brasero de sang
nues étincelantes
feux lucifériens
*
tisons effrayants
enchantement des cieux
mirage irréel
*
auréole d’ange
menaçantes ténèbres
soleil au ponant
*
carence de Lune
phosphorescence d’étoiles
rêverie de nuit
*
calme bercement
profonde méditation
agrément de paix
Étrange mais belle est cette aube dont je n’ose point compter les syllabes de peur d’être dérangée par d’éventuelles divergences par rapport au haïku classique.
Chaque strophe est un monde complet en soi et indépendant du reste du poème.
Une multitude d’images poétiques me semblent descendues sur l’auteur, sans effort de sa part pour trouver les mots corrects.
Le rythme est parfait, évoquant une pluie apaisante et régulière, dégoulinant trois gouttes à la fois.
Ce que j’aime le plus, c’est l’absence du poète dans le décor.
Il est là sans y être et sans se mêler aux événements autour de lui.
Il observe puis il décrit comme le font des poètes de haïku dévoués à cet art que j’aime tant.
Beau travail.
Tu viens d’avoir une nouvelle fan ! C’est Purana.
Bonjour Geno, et merci pour ce texte délicat.
L’enchaînement de ces images brèves qui frappent la rétine m’aveugle et m’enchante.
Tout est calme, apaisé et ardent à la fois, et tu sais rendre cette atmosphère-là.
Je ne peux m’empêcher de lire ce texte comme un écho aux derniers textes de Tanagra, en particulier son “Jaspé”, quand vous vous liguez tous les deux pour associer l’aurore et le couchant d’une manière poétique il est vrai, mais qui me laisse surpris (aurore crépusculaire / aurore incandescente… lumière du soir). Bien sûr j’en reste ébloui, autant par vos soleils que par vos audaces !
Alors, encore merci !