Ce soir la lune s’arrondit
Et dessine à travers les feuilles qui tremblent
Un visage un sourire
Le contour d’un chemin
La flamme danse dans mes yeux qui voyagent
Un accord de guitare éveille mon silence
En point d’interrogation
Demain je partirai
Je ferai de mon rêve une route un envol
Et je serai nomade et nu
Et plus vrai qu’un enfant
Au matin de sa vie
Demain je partirai
Je vaincrai l’inconnu qui m’attire et m’effraie
À la croisée des regards
J’écrirai mon histoire
Demain je partirai
Où serai-je
Par quel chemin
Troublante incertitude
Je partirai demain
Autrement et ailleurs
Seul ou avec toi
Demain je grandirai
Mais déjà j’entends au loin
Le bruit d’un sabot qui martèle la pierre
Et sous un voile de fortune
Mes yeux voient défiler des images de lumière
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Ce départ me rappelle un “départ” de Victor Hugo.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
Mais le tien, Jean-Pierre est moins macabre.
Il est plus gai et plus libre.
Autre temps, autres moeurs !
Merci Jean-Pierre pour cette jolie balade bien rythmée, scandée par les “Demain je partirai”. On y sent la peur et l’espérance mêlée, insatiable curiosité de l’être humain qui le pousse à se dépasser. Est-ce l’accord de guitare, le rythme balancé ? Ce poème m’évoque le chemin qui chemine, la promesse de vie et le tempo brésilien des “Eaux de Mars”, interprété ici par Georges Moustaki : https://www.youtube.com/watch?v=PxMjenL4k-g
J’aime beaucoup ce poème, on y sent briller l’espoir et monter les craintes, le départ bouleverse l’âme et ramène la vie et cela est ici très bien rendu.
Le départ est souvent cause de nostalgie mais curieusement ce texte éveille en moi la nostalgie du départ lui-même moi qui ne partirai plus.
Une suggestion : peut-être pour éviter la redondance du “qui” remplacer “mes yeux qui voyagent” par “mes yeux en voyage”.
Merci Jean-Pierre.