Est-ce une aurore flamboyante
À l’horizon d’une histoire blessée
Un temps de renaissance
Où resurgit l’espoir ?
Tel un fourmillement d’eaux souterraines
Des souvenirs épars
Affluent de lointaines contrées
Ruissellent de lueurs pâles ou vives
Jusqu’à l’explosion bouillonnante
D’une vague déferlante…
Mais l’on dirait aussi que ce cœur agonise
Transpercé par une lance de feu
Serait-ce alors l’effusion d’un sang juvénile
Dans un ciel cotonneux ?
Une fracture nécessaire
Dans son implacable verticalité
Une sanction guerrière
À l’assaut d’un monde voluptueux ?
Face à cet embrasement pulsionnel
Entremêlant vie et mort
Masculin féminin
Il y a là de quoi ressentir
Plus que de dire
Et les mots achoppent
À fixer sans relâche
Cette fissure obsédante
Autant qu’énigmatique.
JPG
Peinture de Hamid Douieb
Je l’ai souvent écrit, je ne suis pas un spécialiste de la poésie et donc j’estime que je n’ai pas les compétences pour émettre un jugement objectif sur ce type d’écrit. À supposer d’ailleurs qu’il existe un jugement objectif sur un texte, quel qu’il soit…
Ceci étant posé je suis un lecteur de bonne volonté.
D’emblée deux choses ont attiré mon attention : le titre et l’image.
Des déchirures j’en ai connu beaucoup dans ma vie, aussi me suis-je interrogé quel type de déchirure était au cœur de cette poésie.
J’ai donc parcouru les vers pour en tirer une information pertinente.
À l’horizon d’une histoire blessée
Un temps de renaissance
Une histoire d’amour ?
Serait-ce alors l’effusion d’un sang juvénile
Une histoire d’amour d’un adolescent ?
Face à cet embrasement pulsionnel
Entremêlant vie et mort
Une tentative de suicide ?
Masculin féminin
Une tentative de décider de sa sexualité ?
La toile de Hamid Douieb ne m’a pas permis de trancher !
Bref je n’ai pu définir la nature de cette déchirure.
Il me reste seulement l’enchainement harmonieux des vers. C’est déjà pas mal !
Une remarque Jean-Pierre : je ne vois jamais un commentaire de toi sur les textes en particulier les poèmes des autres participants du site.
Ce site n’est pas une vitrine, mais un lieu d’échange…
Puissant, je trouve.
Cela évoque pour moi un phénix qui renaît de ses cendres, ou qui espère cette renaissance quand, en même temps, tout s’éteint et tout flamboie.
Comme l’Homme qui, arrivé à la dead line de son existence, voit affluer tous ses souvenirs heureux et attend, en regardant l’horizon, de les vivre à nouveau dans toute leur intensité.
Mais, le phénix renaîtra-t-il ? ou bien le soleil plongera-t-il pour toujours dans la mer sombre ?
La peinture d’Hamid m’impressionne et s’accorde très bien avec ce beau poème.
Ce très beau poème chante joliment, rempli d’images et de questions obsédantes…
Merci, Jean Pierre