Et si nous partions dans le désert ?
Et si, nous deux, ce n’était pas possible ici ?
Les immeubles froids nous enferment
Les routes si souvent arpentées en frontières
Entre toi et moi, des chemins de traverses
Des nationales perchées dans les campagnes
Des sentiers hors des pas perdus
Nos quotidiens en ligne de mire
Une cible à abattre pour apprendre le nous
Enfin découvrir les saines respirations
Et oser toucher tes mains
Et si nous nous évadions derrière le miroir ?
Et si, nous deux, la vie chevillée au corps
Les évidences collées au ventre qui hurlent
Les mots n’ont à présent plus de sens
Entre moi et toi, des sourires, des connivences
Des rêves qui ne demandent qu’à exister
Des émois qu’on n’aurait pas espérer
Nos espoirs en forme de puzzle parfait
Et un jeu de la société pour nous y empêcher
Alors faire face aux montagnes
Et contourner les obstacles
Et si je devenais ton grain de sable
Ta poussière dans l’œil
Serons-nous, un jour, ce petit moment d’inconfort ?
Ce délicieux instant qui rappelle combien nous sommes vivants
Moi, être ton éternelle tornade
Ré-animer tous les possibles
Te faire voler plus haut
Et si tu devenais mon phare
Ma lumière douce
Serons-nous ce feu crépitant ?
Ce souffle long et profond qui nous fait revenir en vie
Toi, être mon éternelle tornade
Dévaster tous les impossibles
Me faire vibrer plus haut
J’ai trouvé ce poème assez compliqué, du moins pour moi qui suis toujours dans l’apprentissage de la langue de Molière. Tant et si bien que j’ai dû le lire plusieurs fois avant de constater que les derniers passages étaient un continuum logique des strophes précédentes.
C’est ainsi que j’ai fini par apprécier ce texte.
J’ai beaucoup aimé “Nos espoirs en forme de puzzle parfait”.
Merci, Laurence.
Merci Purana, désolée que tu n’aies pas pu entrer plus facilement dedans….
Quand la fadeur du quotidien nous étouffe… et quand on se rend compte que la “ré-animation” est urgente.
Une chimère une illusion pour moi, ce n’est pas la culture qui reste quand on a tout oublié : c’est rien, malheureusement ! Peut-être est-ce finalement ce que veut dire le titre…? Un rêve ! C’est ce que m’évoque ce poème dans lequel il me semble que tu veux parfois amener trop de choses. Un petit élagage, une aération ?
Moi aussi, je m’agenouille devant ce Nos espoirs en forme de puzzle parfait.