Eléanor

 

Ma grand-mère avait toujours aimé les fleurs

Son plaisir était une passion qu’elle aimait partager

Son monde n’était que douceur

Coloré, délicat et parfumé

 

 

Au fond de son jardin

Caché par une haie de murier

S’étendait à l’ombre d’un vieux moulin

Son paradis privilégié

 

 

Aucun légume, ni fruitier n’y était planté

 Des petites, des grandes aux couleurs chatoyantes

Seulement un régal pour les initiés

Une multitude de fleurs éclatantes

 

 

Pourtant elle adorait l’hiver

Pour une raison bien précise

Ce n’était pas une saison mortifère

Oh ! Non, quelle méprise

 

Dés que Noël pointait son nez

Les villageois même ceux au-delà du sémaphore

Venaient chercher comme à l’accoutumé

Les hellébores d’Eléanor