Un homme, une ombre

Il semblerait que dans la nuit
Un corps tout à sa peine fui, 
Une ombre tout en douleur
La main au ventre pressée

Le souffle rance, encore
Tout en souffrance, il suit.
Petit poucet il le fut, lui
Souffre-douleur et d’abandon.

D’une vie en lambeaux écorchée,
Sans illusions, aucune, 
Pour ce clochard déleste,
Sans tout, tout en carence.

Sous cette ombre de feuillus
Toujours en dérobade
Songe un cœur qui saigne
La main au ventre pressée.