Une autre fin pour la nouvelle de Loki : Un si long Voyage
Le commandant Lancaster, après un voyage de plusieurs années-lumière, débarque sur E623 et est confronté à des êtres qui sont des cristaux métalliques…
Mais sur cette planète désolée, y avait-il une civilisation ?
Sous cette lumière orangée lugubre, il avait l’impression d’être seul dans ce paysage, où apparaissaient, au loin, quelques maigres collines noirâtres.
Aucun mouvement ne venait troubler la rigidité de cette non-atmosphère.
Même, ses pas, en progressant lentement vers les collines, ne soulevaient pas la moindre poussière.
C’était une grande déception ! Il avait parcouru une si longue distance pour aboutir sur un astre, apparemment, mort, à côté duquel la lune semblait être un véritable paradis !
Et il ne pourrait même pas faire un rapport de son échec, au président des États-Unis disparu depuis bien longtemps…
Il allait s’en retourner vers la fusée quand, à une centaine de mètres de lui, un éclair lumineux, jaillit.
Il lui fallut quelques minutes pour que ses yeux s’habituent et distinguent sur le sol un groupe d’objets posés sur le sol.
Il n’en crut pas ses yeux ! Une centaine de cristaux métalliques s’avançaient vers lui.
Ainsi c’était donc ça, cette mystérieuse civilisation, capable d’émettre des signaux électromagnétiques à plusieurs milliards d’années-lumière : des cristaux en ferronickel doués ce que nous appelons la vie.
Lui le commandant Jimmy Lancaster représentant une vie basée sur le carbone venait à la rencontre d’êtres inimaginables.
Ainsi donc, au fin fond de l’univers, la vie, et même la pensée avait choisi de se manifester sur une autre forme, que le carbone, mais à partir du fer !
Comment ces deux pensées allaient-elles pouvoir communiquer ?
Jimmy fut submergé par une grande angoisse… sur E623 comment réagir devant ces cristaux métalliques, doués de pensée.
Il eut un réflexe venu d’un lointain passé : il leva à la main droite, la paume bien ouverte !
Jadis, ce geste montrait aux adversaires qu’il ne possédait aucune arme susceptible de leur nuire… Il vit un de ces monstres métalliques s’avancer lentement vers lui et au fur et à mesure de sa progression, il se sentit envahi par un froid intérieur.
Soudain, le commandant Lancaster reçut un message, ce n’était pas des mots, il n’entendait rien, mais son cerveau comprit tout instantanément et d’une manière absolument claire :
- Ici se trouvent les âmes cristallisées de tous les humains depuis le début de l’humanité.
Commandant Lancaster, je devrais t’appeler Jimmy car… je suis l’un de tes ancêtres, délégué par les nôtres pour t’accueillir sur notre planète que nous appelons « L’Archive ». Je m’appelle Henri, petit-fils d’Edward et premier roi de la dynastie des Lancastre.
L’Archive contient la mémoire de tous les humains depuis les débuts de l’humanité, et le Créateur a rassemblé ici toutes les âmes. Nous sommes des milliards et le temps n’a pas de prise sur nous : nous demeurons ici pour l’éternité.
Bien qu’il lui eût intimé de seulement penser pour être compris, le commandant Lancaster – dernier rejeton de cette glorieuse dynastie le jour où il avait quitté la Terre – ne put s’empêcher de dire :
- La Terre a bien reçu votre message que nous n’avons pas compris, et pourtant nous avons parcouru à votre rencontre des milliards d’années-lumière. Jamais je n’aurais pensé retrouver ainsi les âmes des humains disparus depuis l’origine des temps. Depuis notre départ, combien d’entre eux ont dû vous rejoindre ! Des millions ou des milliards de fois plus que lorsque nous sommes partis… à moins que notre espèce ne se soit éteinte, ce qui est probablement le cas aujourd’hui ! Quand nous avons débuté cette mission, je crois que vous étiez environ 80 milliards ici-bas, si j’ose dire…
Un nouveau message résonna dans le cerveau du commandant Lancaster :
- Oui, et voici autour de moi tous tes aïeux et tous tes descendants sur une infinité de générations. Je te les présenterai plus tard si tu veux bien. Et oui, il reste encore beaucoup de place ici : chacun de nous ne prend même pas la place d’une de vos vieilles clés USB !
- Nos âmes vous rejoindrons alors un jour, fit le commandant Lancaster, je le comprends bien ; mais, en attendant, peut-être savez-vous où nous pourrions aller nous poser, une planète où l’on pourrait enfin vivre en dehors de ce vaisseau qui commence à vieillir, il faut bien le dire, et aussi en quittant ces foutues combinaisons pour enfin pisser à l’air libre ! fit Lancaster sur un ton qu’il voulait aimable et détendu.
- Bien sûr, nous en connaissons plusieurs de parfaitement accueillantes pour vous, et pas trop loin d’ici. Eden par exemple, ou Paradisio un peu plus loin. Vous n’aurez même pas besoin de vous recongeler, c’est à deux pas !
- Dites-moi, cher ancêtre…
- Je peux te le dire, bien sûr, mais je peux aussi te proposer autre chose : nous savons vous faire voyager plus vite que la vitesse de la lumière et vous permettre ainsi de rajeunir. Si vous le voulez, vous pourrez rejoindre vos pénates et vous retrouver chez vous à la date que vous souhaitez.
Sans consulter ses collègues, le commandant accepta cette offre tellement inespérée qu’il renonça à rencontrer chacun des membres de son innombrable famille. Il donna illico une date de retour et son accord à son ancêtre Henri. Il l’embrassa mentalement de tout son cœur, en lui demandant de transmettre le hug à tous ses aïeux sur ce sol, et aussi à tous ses descendants.
Il rejoignit le vaisseau et s’adressa très sobrement à l’équipage :
- Allez, on rentre, fit-il, assez rigolé. Je vais tout vous expliquer.
Et, instantanément, le commandant Lancaster se retrouva sur le canapé vert bouteille de son séjour.
Il était assis devant son téléviseur et s’était assoupi.
- Bon, Jimmy, fit sa femme un peu énervée, ça fait trois fois que je te demande d’aller chercher le pain !
Furtivement, Jimmy ressentit une impression de déjà-vécu.
Par ailleurs il se demandait s’il allait accepter cette mission vers E623.
Le guéridon, lui, s’était déplacé de quelques centimètres.
Une alternative réussie !
Nos ancêtres cristallisés sur E623 quelle riche idée !
Tu transformes les petits êtres métalliques et froids en créatures, capables de “dialoguer” avec les hommes.
Cette fin réoriente mon texte basé sur une réalité scientifique plausible en un récit plus imaginatif et qui s’attaque aux lois de la physique actuelles…
Celles-ci énoncent qui ne peut pas exister de vitesse supérieure à celle de la lumière.
Ton imagination affirme le contraire ! Ainsi nos héros peuvent ainsi retourner dans le passé.