Quête au fil des images

 

 

Il est tard, je décide de prendre un raccourci pour rentrer chez moi. La journée a été longue et tout mon être, ne pense qu’au calme et la quiétude de mon petit chez moi.

Je m’engage dans une ruelle étroite et peu fréquentée, afin d’éviter les grands axes et le bruit de la ville.

Pour fuir cette perspective, mon esprit s’évade dans la vieille demeure de ma grand-mère, qui avait une vue exceptionnelle. Le seul bruit environnant, était le chant des oiseaux au printemps, et le souffle du vent dans les arbres qui entouraient la maison. Je suis prise de vertige tellement le contraste est fort !

 

Je pense à ma cousine Aurore, que je revois dans sa petite échoppe. Entourée de mille objets qu’elle affectionne pour leur futilité, et qui ne voit sa vie, qu’environnée de ces petites choses anodines, qui n’ont d’intérêt que pour les enfants qu’elle adore.

 

En poursuivant mon chemin sous une légère bruine, j’imagine mon avenir et je me dis que le seul endroit où je me sentirai heureuse tout en travaillant, serait l’arrière-fond d’une bibliothèque. Au milieu de livres usés par le temps et dont l’odeur se mélange à celle du passé ! Là où des centaines de personnes, y ont publié des histoires vraies ou romancées, rédiger leurs savoirs, noter des choses apprises et les ont partagées, découvrir d’autres langues et tenter de les apprendre… Une caverne d’Ali baba pour une néophyte comme moi en linguistique.

 

Ce qui me renvoi à mon cousin Antoine, avec qui j’ai partagé la maison de ma grand-mère pendant les vacances d’été. Passionné de littérature comme moi, mais d’un registre différent ! Qui le laissait en transe durant quelques heures.

Quelquefois il sortait terminer sa méditation dans la forêt, alors je l’entendais bramer comme un cerf en rut.

 

La maxime “Le sage montre les étoiles, l’imbécile regarde le doigt” lui allait comme un gant.