Le vent du désert souffle sur les cendres
Les gardiens de la Porte s’en vont
La Forteresse est oubliée
Les barbelés à l’abandon seront poussière
Avant d’écorcher quiconque
Est-ce toi, ô néant
qui a permis au monde et au vent de tourner la page ?
J’aime le titre et j’aime le texte.
Un titre qui m’envoie vers ces no man’s land si étranges, si différents, parfois si inquiétants.
Un texte que je ne comprends pas vraiment mais que je ressens et qui m’entraîne dans de nombreuses hypothèses et finalement dans une sorte de rêverie.
Et comme je ne peux m’empêcher de laisser venir à moi des chansons lorsque je lis un texte, celui-ci me fait penser à l’univers évoqué par Jacques Brel dans sa chanson “Zangra” : une solitude de gardien d’un lieu abandonné au bord d’un improbable désert.
P.S. Encore une fois, je reste pantois devant cette intelligence artificielle qui associe à ce texte ces “articles similaires”, en particulier “Au vent, aller” et “Nous somme vents de sables”. Etonnant !
Comme Hermano, dans un premier temps j’étais attiré par le titre : « Zone dédiée au vide ».
La science nous apprend que le vide n’existe pas dans l’univers.
Le vide ne peut exister avec quelque chose, car ce quelque chose serait attiré par le vide.
Dans l’Antiquité le philosophe Aristote disait déjà : « la nature a horreur du vide ».
Dès le premier ver, il est question du désert, il y a donc tromperie (rire), le désert n’est jamais vide.
Après la lecture de cette poésie (?) je me suis dit ce texte est vide de sens😜.
Impression trompeuse ! Certes les différents vers semblent n’avoir aucune relation entre eux.
Continuant ma réflexion, je me suis encore dit : quitte cette carapace de rationalité qui enserre ta lecture et lis le texte au deuxième degré chacun des mots te renvoie à des souvenirs, à des connaissances.
« Désert », « forteresse » me font penser « Au désert des Tartares » de Dino Buzzati.
« Le vent », « la forteresse » à « Fort Saganne » le film d’Alain Corneau.
« Les barbelés » au rideau de fer.
« Les gardiens de la porte » à un des nombreux romans d’anticipation que je possède (plus de mille 😄).
Donc si je n’ai pas tout compris ce n’est pas grave, l’ensemble est harmonieux et me renvoie à des images connues.
J’ai apprécié sans vraiment la comprendre, la fin :
« Est-ce toi, ô néant
qui a permis au monde et au vent de tourner la page ? »
Néant et vide sont synonymes, le rien a donc permis de mettre le monde en mouvement ! Quelle chance ont les poètes…
La forteresse oubliée m’a fait, à moi aussi, penser à Buzzati et “Le désert des tartares” a probablement inspiré la chanson de Brel, proposée par Hermano.
Le temps résout bien des problèmes et le souffle de la poésie est plus fort que celui du vent du désert. Merci Tom Astral.