Jardin endormi~
Seules des fourmis marchent
sur les feuilles mortes.
Un concert discret~
Deux chats en train de bâiller
sur le canapé.
Solstice d’hiver~
Soleil toujours aussi fort
dans la goutte d’eau.
Cristaux de glace~
Dernières lueurs du jour
sous mes chaussures.
Ligne d’horizon~
Dans la lueur de l’aube
juste un vent léger.
Très évocateur.
Merci Kaeru pour ce poème délicat qui trace en quelques traits d’aquarelle le portrait d’une journée d’hiver engourdie. Derrière l’apparente apathie, tu as su introduire avec finesse des “preuves de vie”à chaque strophe: les fourmis qui marchent et les chats qui baillent (personnellement j’ai un faible pour ces deux-là), le soleil fort dans sa goutte d’eau, les chaussures du marcheur, le vent léger.
Merci pour ce poème sensible au doux rythme harmonieux, parfait à lire au fond de son canapé par une froide journée de mauvais temps !
Bonjour Kaeru,
Je suis tellement contente de trouver quelqu’un qui semble aussi enthousiaste que moi pour des expériences avec des haïkus.
Contrairement à ce qui pourrait sembler, écrire des haïkus est plus difficile que l’on ne le pense.
Ces derniers temps, les amateurs de haïkus ont commencé à se libérer de plus en plus des chaînes des règles classiques de ce style de poésie. Je dois admettre que cela ne semble pas (trop) nuire au style.
J’aime beaucoup cette collection de strophes de trois vers soigneusement rangés.
Chaque strophe est pour moi un instantané avec des métaphores très poétiques.
Bien que chaque strophe représente une scène en hiver indépendante du reste du poème, l’ensemble est un croquis agréable de l’hiver tel qu’il est perçu par le narrateur.
Merci et bienvenue dans notre Oasis.
Ravie de te rencontrer en direct !
Je te propose, comme un défi – tout amical cependant -, de nous rejoindre aussi à la table de ping-pong.
À te lire,
Purana