Formidable mur aux confins des États-Unis,
Farouche défense contre la misère,
Repoussoir de l’opulence,
Riches contre pauvres,
Oubliés arc-boutés,
Opprimés désespérés,
Nasse impitoyable,
Nuées repoussées,
Texas désertique,
Territoire interdit,
Impossible porte,
Irrémédiablement fermée,
Entrée barrée,
Entrée mortelle,
Rideau de fer,
Réseau de barbelés,
Étrangers ignorés,
Étrangers oubliés…
Vraiment bravo pour cette parfaite déclinaison (tellement vraie) du mot frontière qui respecte entièrement les consignes données en atelier !
https://oasisdepoesie.org/ecrire-ensemble/jeux-decriture/daisy/frontieres/
Je trouve que cela donne un texte fort.
Suggestion : pour ne pas répéter “rideau”, j‘aurais peut-être écrit : “Réseaux de barbelés”.
Bonjour Loki,
En lisant ton poème, tes acrostiches, je ressens le même genre d’impression qu’après les images du journal télévisé, – guerre en Ukraine, en Afrique,…tremblements de terre, actes terroristes, morts, blessés, prisonniers, torturés… – des frissons, un malaise, une impression d’impuissance, une incapacité à “digérer” les atrocités de notre monde, une envie de partir aider, d’arrêter les escrocs…
Ce qui veut dire que tes mots me touchent.
Merci pour ce poème.
Merci pour ces magnifiques acrostiches, aussi intriqués que des barbelés et aussi piquants que l’atroce réalité.
Voici l’affiche du Printemps des Poètes qui illustre très bien le mur dont tu parles. Il illustre une magnifique initiative humaine et artistique du street artiste JR qui a placé ce regard comme un pont entre Texas et Mexique, au nez et à la barbe des garde-frontières, qui ont finalement laissé faire quelques heures, le temps pour Mexicains du village voisin et Américains curieux de fraterniser autour d’un repas trans-frontalier…
Un double acrostiche, aucun verbe, une composition incisive pour évoquer efficacement la laideur et l’injustice.