S’aventurer sans peur ni réserve lors des douze épreuves en allant de l’avant jour après jour sur une terre inexplorée s’entend subtilement… à l’orée de ce monde nouveau.
Avoir remué des tonnes de roches sous un soleil torride parfois dans les nuits froides ou sous la pluie …. soudain tu es là ! Fraction de seconde d’exaltation et de frénésie que l’on éprouve uniquement dans un moment de pure extase où l’on vit cette espèce de bien-être absolu sans rien d’autre que la saveur exquise du nectar d’existence.
Chercheur d’or récompensé qui voit le point de pépite indiquer le filon d’or de la route brillante de ma vie.
La lumière redevient lumière, les couleurs chassent la grisaille, la musique se remet à danser, les oiseaux me parlent à l’oreille, la nuit source d’inspiration, la pluie une grâce divine et le vent un ami qui comble mes voiles.
Quoi de plus fascinant que l’avenir quand les augures nous sourient et nous promettent de vivre cet empire si miraculeux aux trésors insolites cachés sous chaque caillou.
Purana
Un texte d’une beauté esthétique incontestable que rehausse le choix de l’image !
Mais l’esprit cartésien et matérialiste que je suis est un peu décontenancé par la signification caché de l’ensemble.
Je subodore qu’il doit concerner la rencontre d’un homme et d’une femme (l’image m’oriente vers cette hypothèse). Suis-je dans le vrai ?
Purana je te demande de me prendre par la main, tel l’enfant ignorant tout de la vie.
Eclaire-moi sur la symbolique de :
des douze épreuves
Comme Loki je ne comprends pas tout (les douze épreuves seraient-ils une référence aux douze travaux d’Hercule ?). Je crois percevoir une très jolie comparaison entre la recherche de l’âme soeur et la quête de l’orpailleur. Oui, quel bonheur de trouver une pépite qui fait briller la route de la vie, comme tu le dis si bien !
J’adore le passage : La lumière redevient lumière, les couleurs chassent la grisaille, la musique se remet à danser, les oiseaux me parlent à l’oreille, la nuit source d’inspiration, la pluie une grâce divine et le vent un ami qui comble mes voiles.
Merci pour vos commentaires.
Après tout, il semblerait que mon modeste texte ne soit vraiment obscur pour aucun de vous.
Oui, c’est une lettre d’amour que j’ai repêchée dans ma boîte au trésor. Celle-ci est la numéro 5. Je vais donc ajouter « Une lettre d’amour – 5 » au titre.
Et oui, je parlais des « douze travaux d’Hercule ».
Cela dit, j’espère que le texte s’appliquera à la réalisation de tous les voeux sans espoir ; à la redécouverte d’une grande beauté qui a toujours été là, sans jamais avoir été remarquée.
L’autre jour, en regardant un documentaire sur notre belle planète bleue, j’ai eu le sentiment d’avoir enfin perçu « la lumière » grâce à l’angle d’observation.
Je n’avais d’abord pas lu cela comme une lettre d’amour, mais plutôt comme un conte philosophique ou moraliste : un travail acharné qui mène au bonheur et à la jouissance totale. Un peu comme la fable du Laboureur et ses enfants de Jean de La Fontaine.
Mais peut-être, après tout, faut-il chercher l’amour de cette manière-là ? Obstinément, et pathétiquement sous chaque caillou.
En fait, j’étais surtout fasciné par l’image, cette réinterprétation par Dali de l’Angélus de Millet. Dali vénérait Millet et a même eu des intuitions incroyables à propos de ce tableau de Millet : comme s’il avait une vision radioscopique du tableau, il a pu y voir ce que personne ne savait.
Et, transporté dans l’univers de la peinture surréaliste, je me suis attardé sur le dernier mot : caillou ! Et là, deux choses : encore cette impression de conte philosophique qui érige le moindre caillou, dans toute sa banalité, en espoir de pépite cachée, et aussi cette réflexion d’un ami du peintre Miro : « Quand je me promène avec Miro et que je ramasse un caillou, c’est un caillou…, quand Miro ramasse un caillou, c’est un Miro… »
L’amour sous chaque caillou ? Question de regard.
Merci Purana.