Si tard dans la nuit, assise seule en paix, sachant que j’ai fait tout ce que je devais et pouvais faire aujourd’hui, rien ne m’empêche plus de m’offrir le luxe de rêver de « l‘autre« .
Ce sont les heures réservées à l‘autre, l‘espace sacré où il n’y a personne d’autre que cet « autre » qui est le tien sans être tien.
Beloved,
Savais-tu que tu as toujours été mon seul « autre« , avant même notre première rencontre ?
Savais-tu que tout en étant un « autre« , tu es devenu peu à peu une partie de moi, tant et si bien que je suis devenue, peu à peu, un peu « toi » ? Et que sans toi, mon si cher « autre« , il n’y aurait plus de « moi » ?
Reste avec moi et ne me quitte jamais, car sans toi, mon cher « autre« , ton « autre » aura également disparu pour toujours.
Bien-aimé,
Si tard dans la nuit, te permettant de grignoter sur mon temps de sommeil, l‘écoute de la musique que tu m’as offerte il n’y a pas si longtemps, me rend nostalgique.
Toi, dont la silhouette est entrée dans ma vie lors de ma prime jeunesse, avant même de t’avoir rencontré et qui ne m’a jamais quittée par la suite.
Darling you,
Alors, tard dans la nuit, après avoir vécu, encore une fois, plus que mon lot de détresse, cela me rend heureuse d’apercevoir le « Almost blue » entrer dans le jardin, en passant par la porte ouverte de notre salon.
S’asseoir là, écouter et regarder nos silhouettes s’animer…
Je t’adore …
Image : Visions of Eternity – The Art Institute of Chicago – Salvador Dalí, 1936/37
Ce texte prolonge le bel onirisme qui traverse le site ces temps-ci et cela ne manque pas de me ravir.
Le tableau de Dali ajoute sa touche pour m’embarquer dans mes propres rêves, mes interprétations personnelles, mes illusions.
J’aime cette sorte de déclaration d’amour scandée par ses beloved et darling you, ces mots à la fois étranges et sobres pour évoquer cet amour latent mais si palpitant, cet amour depuis toujours, cet « autre » qui est aussi une âme sœur, cette silhouette comme un ange gardien, qui s’invite dans le silence revenu de toutes les nuits.
Très touchant.
Et quand, avec tout cela, j’écoute Check Baker en dédicace au milieu de la nuit, j’ai du mal à maîtriser le flot.
Laisse tourner cette silhouette almost blue, Purana, encore et encore ! Doucement, toutes les nuits.
Mieux vaut tard que jamais !
Voici donc mes remerciements, assez tardifs, à toi, ô lecteur et commentateur le plus fidèle d’entre nous.
Oui, je sais, je dois parcourir mes textes publiés sur notre Oasis et répondre aux commentaires là où je ne l’ai pas encore fait.
Je sais aussi combien il est frustrant pour les commentateurs de ne pas recevoir de réaction à leurs commentaires, en l’occurrence comme ici. Dans ces cas, il faut la grâce de continuer à commenter.
Ton commentaire m’encourage à partager d’autres textes de cette série de « lettres d’amour » écrites et regroupées il y a quelque temps.