Amour, 

Si tard dans la nuit, assise seule en paix, sachant que j’ai fait tout ce que je devais et pouvais faire aujourd’hui, rien ne m’empêche plus de m’offrir le luxe de rêver de « lautre« . 
Ce sont les heures réservées à lautrel‘espace sacré où il n’y a personne d’autre que cet « autre » qui est le tien sans être tien. 

Beloved,

Savais-tu que tu as toujours été mon seul « autre« , avant même notre première rencontre ? 
Savais-tu que tout en étant un « autre« , tu es devenu peu à peu une partie de moi, tant et si bien que je suis devenue, peu à peu, un peu « toi » ? Et que sans toi, mon si cher « autre« , il n’y aurait plus de « moi » ?

Reste avec moi et ne me quitte jamais, car sans toi, mon cher « autre« , ton « autre » aura également disparu pour toujours.

Bien-aimé, 

Si tard dans la nuit, te permettant de grignoter sur mon temps de sommeil, l‘écoute de la musique que tu m’as offerte il n’y a pas si longtemps, me rend nostalgique. 
Toi, dont la silhouette est entrée dans ma vie lors de ma prime jeunesse, avant même de t’avoir rencontré et qui ne m’a jamais quittée par la suite.

Darling you, 

Alors, tard dans la nuit, après avoir vécu, encore une fois, plus que mon lot de détresse, cela me rend heureuse d’apercevoir le « Almost blue » entrer dans le jardin, en passant par la porte ouverte de notre salon.

S’asseoir là, écouter et regarder nos silhouettes s’animer…

Je t’adore …

 

Image : Visions of Eternity – The Art Institute of Chicago – Salvador Dalí, 1936/37