À bout de forces
tu avances encore et tu songes…
tu penses à Robert Falcon Scott
qui puise dans ses cuisses de géant gelé l’énergie de l’Antarctique
qui l’ensevelira dans sa voûte de voiles glacées
ce soir de mars 1912
quand l’espoir spolié sera vaincu
les colosses terrassés et leurs membres tordus
par ce froid
par ce froid
qui toi aussi te pénètre maintenant
que tu sens venir
outrepasser les os de tes mains
de tes membres et de ton crâne
jusqu’au cortex fiévreux qui ne sait plus rien
et s’égare dans les lignes confuses de la dernière page blanche
pour y conter ta fin
la mort place ses pions
et tu continues d’avancer seul
alors tu penses à celui
qui puise dans ses cuisses de géant gelé l’énergie de l’Antarctique
qui l’ensevelira dans sa voûte de voiles glacées.
Très beau texte
Très émouvant
Merci
Le pôle Sud et le pôle Nord, quel beau palmarès !
Voilà un héros, qui mériterait d’être mieux connu.
Mais voilà, nous sommes à une époque, où un individu avec un filet de voix, amélioré par la technologie est plus connu de la jeunesse que le capitaine Robert Falcon Scott.
Des généraux, ayant à leur actif, des milliers de morts sont plus glorifiés que ce héros qui est un exemple de qu’une volonté humaine peut faire !
Les glaces du pôle Nord l’ont enseveli, paradoxe, le réchauffement climatique, nous rendra peut-être un jour son corps…
Merci pour ce texte que le fait revivre un instant et nous incite à mieux le connaitre…
Merci Chrisdottir pour ce commentaire, et heureux que ce texte t’ai plu.
Content, Loki que tu aies apprécié ce texte qui, je se sens, t’a un peu déboussolé. 🙂 (Scott n’est pas revnu du pôle sud).
Difficile d’imaginer tout ce qu’ont vécu ces hommes lancés vers les pôles.
Errare humanum est, perseverare diabolicum
Effectivement je me suis trompé dans mon commentaire !
Les corps de Scott, du Dr Edward Wilson et du lieutenant Bowers ont finalement été retrouvés dans leur tente par une équipe de recherche en novembre 1912 en Antarctique.
Ultime randonnée, avant la mort glaçante.
RF Scott héros du froid évoqué par un poète exténué qui à l’approche de sa fin mêle son destin à celui de l’explorateur de l’antarctique.
Un texte très fort, imagé, et superbement écrit. Pas très gai bien sûr, mais tellement parlant à celles et ceux qui ont un peu d’avance dans la course du temps.
Une fois de plus : Bravo Hermano.