Oublier les convenances du paraître et se montrer tel que l’on est, dans toute sa nudité d’être : écorché à l’extrême, atteint jusqu’au plus profond de soi par des paroles négatives, un regard qui se refuse et foudroie.
Nous faisons l’expérience de la mort tous les jours. La mort comme négativité absolue : impuissance à être aimé comme on le voudrait ; impuissance à dire ses sentiments et même à donner tout l’amour qu’on voudrait donner ; impuissance à être transparent, c’est-à-dire authentique et véritablement soi-même pour comprendre et être compris.
Baisser le masque et dire qui l’on est, ce que l’on vit vraiment, par tous les langages de son corps. Car souvent les mots sont impuissants et la raison incertaine. Il faut en passer par d’autres voies : pleurer, rire, crier, trembler… C’est aussi être soi et sans doute encore plus authentiquement.
Alors l’autre s’étonne et parfois… il s’ouvre.
Jean-Pierre Gaté
Bonjour Jean-Pierre et bienvenue par ici.
Mais pourquoi ai-je lu dans ce titre : Introduction à mes secrètes “raisons“.
Probablement parce tout cela évoque toutes tes raisons, toutes nos raisons d’écrire…
Une libération, un baume, une auto-thérapie ? un flirt avec Eros et Thanatos ?
Bonjour Jean-Pierre et bienvenue dans notre monde !
Merci pour ces surprenants mots d’introduction dont j’ai apprécié la lecture.
En quelque sorte, nous finissons presque tous par être nus à travers nos textes et nos commentaires. Sourire.
C’est marrant de voir mon propre texte au-dessous du tien, sélectionné par les Robot Google comme “article similaire”.
Sommes-nous tous les deux en train de dire “Nous sommes qui nous sommes” ?
Pourquoi essayer de cacher le vrai “Soi” tandis que “l’autre” a déjà vu notre véritable visage dès le début ?
C’est la peur du jugement qui nous pousse à exhiber le côté lumineux de la lune.
C’est grâce à la compassion que nous acceptons la face sombre de la lune.
Espérons que nous sommes aimés de cette seule personne la plus chère et la plus proche.
Acceptons l’impossibilité d’être les bien-aimés du monde entier.
Seules les personnes narcissiques sont prêtes à gâcher leur vie pour plaire au monde entier, non ?
Merci pour ta présence,
Purana
Bienvenue sur le site !
Comme je suis à l’aise dans ma peau, bien qu’elle soit usée par le temps, je suis interloqué à la lecture de ton texte.
En effet quel plaisir peut-on avoir à se montrer dans toute sa nudité d’être ?
Nous jouons tous un rôle vis à vis des autres. C’est notre carapace virtuelle contre les réalités de la vie. Comment peut-on penser qu’en se montrant tel qu’on est, on serait plus authentique ? Et donc plus aimé ! Je pense que cela engendrera surtout un déception de ses interlocuteurs.
Pour prendre une image concrète, imaginons les gens dans la foule qui nous entoure se dépouiller, tous, brusquement, de leurs vêtements. Je laisse à penser le désenchantement qui nous gagnerait.
Baisser le masque et dire qui l’on est.
Quel être a assez de lucidité pour savoir qui il est ? D’ailleurs qu’est-ce être ?
Nous ne sommes qu’un amas de cellules, qui a la prétention de penser ! D’ailleurs la mort est là pour nous ramener à notre juste condition…
impuissance à être transparent, c’est-à-dire authentique
Je ne comprends pas bien. Quelle authenticité y-a-t’il à être transparent ? Je pense que la transparence donc pour moi l’anonymat nous rejette un peu plus de l’amour des autres !
A mon avis ton texte met en exergue le drame de beaucoup de contemporains. Ils se croient incompris et mal aimés parce que les “autres” ne les perçoivent pas tel qu’il sont. Quelle illusion…
Bonjour Jean-Pierre et bienvenue sur le site !
Merci pour cette introduction à ta participation. Comme Hermano, je me demande pourquoi tu as utilisé le mot saisons ?
Oui, l’écriture peut être un exutoire puissant aux tourments intimes qui nous agitent. Éxutoire qui peut plaire au lecteur , comme en témoigne le succès littéraire de nombreuses autofictions : des romans de Frédéric Beigbeder, Christine Angot, Marguerite Duras, Delphine de Vigan… pour ne citer que quelques auteurs.
Je crois aussi que l’écriture n’est pas que cela. Elle se nourrit toujours d’expériences intimes, mais pas uniquement. Sinon cela réduirait considérablement le champ d’action des auteurs. Personnellement, ce qui m’intéresse est de réussir à raconter une histoire qui puisse capter l’attention du lecteur.