Si j’étais fil à coudre, j’écrirais la trame des jours qui passent,
les nuages effilochés dans le ciel, ceux qui enveloppent le soleil du soir dans leur cocon,
j’écrirais jusqu’à me perdre des histoires incroyables en forme de labyrinthes compliqués
où je me donnerais à Ariane pour qu’elle me suive jusqu’à la fin de mes récits d’amour et d’épouvante
qui enchanteraient d’autres maîtresses confuses enveloppées de lin et de stupre.
Si j’étais fil à coudre,
je bâtirais pour elles un tissu de mots doux, de mots tendres,
de mots à couper aux ciseaux.
Pourvu que toutes ces promesses ne soient pas cousues de fil blanc !
Bien inspirée, et bien inspirante, je trouve, cette idée du « Si j’étais » ! Un clin d’œil au portrait chinois !
Tiens, je devrais essayer « Si j’étais piano à queue » ou « Si j’étais porte cochère« …
Voila un petit texte, si j’ose dire « cousu main » ! Une preuve supplémentaire, s’il en était besoin , que non seulement avec des « si » on pourrait bâtir le monde, mais aussi emmener le lecteur dans un monde de rêve et de poésie.
Si le « si » n’existait pas il faudrait l’inventer ! Mais Chris il existe et tu as su le sublimer. Merci
Merci, Loki, pour ce commentaire élogieux.
Oui, bien sûr, le « si » nous projette tout de suite ailleurs, et cela aide à lâcher prise pour écrire des choses parfois étonnantes…
Par les temps qui courent, et si je regarde bien la page d’accueil, on pourrait se lancer sur « Si j’étais une cerise » associée à « Si tu étais mon cerisier« …
Allez !