Dieu me parle tous les matins entre huit heures et 10 heures.
Ce jour-là la consultation finie, comme d’habitude j’étais aux anges.
Quelqu’un frappa à ma porte.
À ma grande surprise, c’était le diable.
- J’ai appris que vous consultiez, tout se sait dans les cieux et les ténèbres !
Avant que je ne puisse répondre, le diable s’était allongé dans le fauteuil.
Une odeur de soufre et de brûlé remplit la pièce.
- Je ne sais pourquoi Dieu vient vous consulter, mais j’ai sûrement plus de problèmes que lui !
Je n’avais aucune raison de ne pas recevoir le diable.
- Docteur, je sais bien que vous êtes lié par le secret médical, mais de quoi Dieu peut-il se plaindre ? Au paradis tout n’est que douceur, tendresse et volupté. Dans mes ténèbres je dois entendre pour l’éternité, dans une température insoutenable, les cris des damnés.
- Et je ne vous parle pas de l’odeur pestilentielle, de la souffrance perpétuelle et de l’absence d’espoir dans mes obscurités.
Puis il se tut… Ce silence me parut infernal…
- Et le mal ? Pourquoi Dieu m’a-t-il assigné pour toujours sa gestion ?
Je compris que le diable aurait besoin de beaucoup de séances, mais quel beau sujet pour un psychothérapeute ! Cela serait diablement intéressant !
Nouvelle inspirée de celle d’Hermano. Qu’il soit remercié…