Chose promise, chose due, en écho à un texte de Purana.
Une route de la soie
tracée à l’encre sympathique
pour la garder secrète, invisible à tous
sauf à nous
une route où se perdre
où perdre et nos corps et nos cœurs et nos âmes
où poursuivre notre errance
dans ce désert de vents de sables
de sables doux comme cette soie
qui crisse sous ma caresse
une soie de sables
qui dans mon rêve devient
peau de Leila la douce
rêve à jamais recommencé, toujours le même
je suis un ersatz de Majnoun
elle aussi rêve de moi
ermite en ma caverne
satisfait de l’attendre
comblé par cette interminable espérance
de mille fois mille et une nuits
mille et une fois cette jouissance plutôt que
le point final d’un amour consommé
dans le bouillon quotidien.
Grands yeux noirs de gitane
Es-tu Shéhérazade ?
Es-tu Leila ?
Est-ce cela que tu savais
Est-ce cela que tu n’as jamais voulu dire ?
le texte de Purana qui m’a donné envie d’écrire cela (voir les commentaires). Merci !