Les phrases d’accroche et celles de chute sont très importantes dans un roman, elles contribuent à façonner l’intrigue. On les appelle respectivement incipit et explicit. Certaines sont célèbres : « Longtemps je me suis couché de bonne heure » (Du côté de chez Swan / Marcel Proust) ou « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » L’étranger / Albert Camus).
Nous vous proposons aujourd’hui de choisir un couple incipit et explicit dans la liste ci-dessous.
Écrivez ensuite une histoire commençant par l’incipit, puis finissant par l’explicit. Votre texte peut avoir la longueur que vous voulez, mais pensez à introduire votre ou vos personnages, leur objectif (ou quête, préoccupation…), des péripéties.
Puis trouvez un titre à votre œuvre.
Vous pouvez même imaginer une 4ème de couverture, synthétisant votre intrigue sans dévoiler la chute, afin de donner envie au lecteur de se plonger dans votre roman !
Vous pourrez enfin découvrir le titre et l’auteur des couples incipit/explicit en cliquant sur un lien en bas de cette consigne.
Voici la liste, incipit et explicit sont séparés par […].
C’est à vous !
1 / Perché à une vingtaine de mètres de hauteur, Paul, dans la cabine de l’immense et jaune Kranban Eberswalde, décapsula une Stella. […]
Trois minutes après, il aperçut sa blonde et ce fut comme si le monde
reprenait des couleurs. Chéryl se jeta dans ses bras en se mettant illico à pleurer.
— Gabriel, si tu savais…
— Je sais.
— Tous les hommes sont des salauds…
— Sauf moi, mon amour.
2/ Au commencement il n’y avait rien. […]
Ensuite, il ne s’est plus rien passé.
3/ Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours ». […]
Il lui avait dit que c’était comme avant, qu’il l’aimait encore, qu’il ne pourrait jamais cesser de l’aimer, qu’il l’aimerait jusqu’à sa mort.
4/ Ce printemps-là nous avons eu une liaison chacun de notre côté, mais en juin, au début des vacances scolaires, nous décidâmes de louer notre maison… […]
Ensuite j’entrai dans la maison et, sans même prendre le temps de retirer mon manteau, je décrochai le téléphone et composai le numéro de Susan.
5/ C’était inévitable : l’odeur des amandes amères lui rappelait toujours le destin des amours contrariées. […]
Il connaissait la réponse depuis cinquante-trois ans, sept mois, onze jours et onze nuits.
« Toute la vie », dit-il.
Après avoir écrit votre texte, découvrez ici la clé des incipits et des explicits