Derrière le mur, la marge.
On ne sait pas si elle est habitée, on ne sait pas jusqu’où s’étend
cette marge inquiétante, si désirable.
Il faut essayer… Passer le mur pour explorer la marge. Pour savoir.
Ici, pas de Check Point Charlie, seul ton surmoi monte la garde.
Derrière ce mur qui barre ton quotidien, la marge, l’évasion,
le grand frisson,
le “Tu ne m’attraperas jamais plus, chienne d’habitude.“
Dans la marge, quand tu as passé le mur, les étoiles scintillent doucement, un merveilleux sentiment de liberté.
Tu flottes. Tu respires profondément.
Des courants tièdes t’entraînent.
Fermer les yeux, te laisser bercer par ce fleuve qui t’emporte, confiant comme Moïse.
Ah ! L’air si pur de la transgression, d’une nouvelle liberté, les murs abolis.
Comme la marge est belle, comme elle est grande !
C’est tellement bon, tu t’habitues, tu ne penses plus, tu te laisses aller,
et alors le courant de plus en plus fort, de plus en plus tiède,
t’entraîne derrière un autre mur.
Le même.