J’ai dans la tête
des espaces peuplés de boîtes en fer-blanc
Elles tanguent sur les vagues de mon inconscient
s’éparpillent en hochant la tête gentiment
m’adressant parfois un petit éclair de lumière
pour me dire “pense à moi”
Et elles continuent de s’éloigner à leur gré
comme ça…
jusqu’à disparaître
Je les sais joyeuses
parties pour d’autres horizons qui
les font danser et danser encore
Et moi, je les sais…
je les sais là-bas
où je n’irai pas
La prochaine fois, pour les retenir
je les attacherai
Ou je les rangerai
bien serrées sur mon étagère
pour toujours offertes à mes regards
Mais je deviendrai trop triste
de les voir tellement tristes
si prisonnières
Alors j’irai les poser sur les vagues
où elles s’éparpilleront
hochant la tête gentiment
en m’adressant parfois un petit éclair de lumière
pour me dire “je pense à toi”
Et mon front de craie
se réjouira
de ce bonheur.