La vie ne tient qu’à un fil,
la mort rôde partout.
La neige tombe, recouvrant de sa chape de silence
les files de squelettes qui partent au travail.
Où sommes-nous ?
Qui entendra le Credo dans ce grand désert blanc ?
Les grains lèchent le sablier, le temps n’existe plus,
seulement la douleur,
la douleur des âmes qui s’envolent dans la nuit d’hiver glaciale.
Et la fumée âcre tombe sur la neige qui tombe sur la suie ocre des corps suppliciés.
La neige tombe, et c’est le grand silence blanc. Le silence.
Et personne ne sait.