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    Victor
    Participant

    L’animateur distribue une photo, la même pour tous les participants. Il s’agit d’un bouquet de mimosa, posés sur le banc d’un abribus.

    Écrire les mots qui viennent, y compris des mots de technique photographique.

    Mots écrits :

     

    Ban, donne, ban de la société, Le Porge, parti pisser, gravillons, odeur des pins, distrait, solitude, remords, jaune, coton, février.

    Lumière, cadrage, plongée, contraste, dureté, format.

     

     

     

    Écrire maintenant les mots qui manquent

    Les mots qui me manquent :

     

    Soleil, lumière, reflet, cœur, amitié, don, cadeau, sourire, autobus, sécateur, grand-mère.

     

     

     

    L’animateur lit un texte.

    Écrire les mots qui plaisent au fur et à mesure de la lecture.

    Mes mots :

     

    Poème, trace, visage, parole, ombre, bribe.

     

     

     

    Piquer un détail de la photo, et écrire des mots par association d’idées à partir de ce détail.

    Mon détail et mes mots :

     

    HERBES FOLLES : grande folle, jupe, Marylin, blanche, frou-frou, danse, velours, rayures.

     

     

     

    Écrire maintenant sur une feuille pourquoi le bouquet a été abandonné, en une phrase.

    Mon texte (un peu modifié) :

     

    C’était le 19 mars, jour de grève générale. À l’arrêt de bus du Porge, un monsieur attend le bus qui n’arrive pas. N’y tenant plus, il part pisser dans le bois voisin, laissant là son bouquet de mimosa pour un instant.

     

     

     

     

    Lire à haute voix, puis faire tourner les feuilles.

     

     

     

    S’imaginer maintenant qu’on est journaliste, et écrire sur ce bouquet de mimosa.

    Mon texte :

     

    La semaine du printemps.

    Adoptez-moi ! semble nous crier ce bouquet de mimosa abandonné sur le banc d’un abribus, au Porge. Depuis maintenant quelques jours, c’est la semaine du printemps, lancée sur une idée de notre ministre de l”environnement, du cadre de vie et du bonheur.

    Le principe : tous ceux qui acceptent de participer s’engagent à acheter ou à confectionner eux-mêmes au moins un bouquet par jour. Ils doivent ensuite abandonner ce bouquet sans se faire voir dans un lieu de leur choix. Le bouquet sera reçu comme un cadeau anonyme par celui u celle qui le trouvera par hasard. Il est toutefois permis à ceux qui souhaitent agrandir le cercle de leurs connaissances de laisser leur carte à l’intérieur du bouquet.

    Vous pouvez le constater sur la photo, la semaine du printemps bat son plein. Il vous reste encore deux jours seulement pour jouer à faire plaisir à quelqu’un.

     

     

     

     

    Lire son texte à haute voix.

    Écrire maintenant en 5 minutes un poème, sans trace de récit, à partir des mots de l’article.

    Mon poème (pas terrible… du tout !)

     

    Rien qu’une fois.

    Cadeau du hasard,

    Principe de vie,

    Cercle anonyme,

    Pour faire voir

    Le Bonheur.

    Au moins une fois.

    De l’intérieur,

    Jouer au plaisir,

    Comme aux cartes,

    Au moins une fois.


    Lire son texte à haute voix.

    L’animateur demande de critiquer s’il reste un zeste de récit. (Voir mes remarques à la fin).

     

     

     

    L’animateur propose de travailler maintenant sur les aspects techniques de la photo, en ajoutant des mots à la première liste produite.

    Mots ajoutés :

     

    Lumière, cadrage, plongée, contraste, dureté, format.

     

     

     

    Écrire maintenant un texte sans les mots “jaune” et “mimosa”

    Mon texte :

     

    LILOLA BLEU-VERT

    Hors cadre

    Les amoureux se réchauffent.

    Lumière crue de l’hiver

    Qui pense au printemps.

    Zoom avant.

    Sur le plastique

    Lisse, dur et froid

    Pour les fesses

    Un bouquet au banc donné.

     

     

     

     

    Atelier pour moi assez décousu surtout au début car je ne vois pas bien les liens entre les activités proposées, mes productions sont assez inégales (et encore, je suis gentil avec moi-même), probablement parce que je n’ai pas senti de progression bien nette dans cet atelier.

    Vers la fin, une discussion pour moi tout à fait stérile, oiseuse, et frisant souvent la mauvaise foi sur ce qu’était ou n’était pas un “récit” m’a privé de la jubilation habituelle à écrire et à probablement cassé l’élan. À mon avis cette consigne consistant à traquer le récit devrait être supprimée. Même si je comprends bien que l’intention est de favoriser l’écriture poétique, il faut probablement s’y prendre autrement.

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