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31-12-2019 à 21:47 #3460HermanoMaître des clés
18 décembre 2019 à Villenave d’Ornon Haïkus et Tankas, Renkus et Mandalas
1 Annonce du contenu de l’atelier et de son déroulement : On va écrire des textes courts et si possible poétiques. Vous connaissez probablement, mais peut-être pas les haïkus.
Nous allons commencer par en lire quelques-uns,· Puis nous verrons quelles sont les règles principales pour l’écriture des haïkus ou des tankas,
· Puis on fera quelques exercices d’échauffement avant d’en écrire et de les échanger entre nous.
· À la fin, mais ce sera la surprise, on constituera un Renku (agrégation de tankas).
· Et enfin, quelque chose qui ressemblera à un Mandala.
5 2 Distribution (ou tirage au sort) de deux haïkus par personne.
2 tours de table pour lire ces haïkus.5-10 3 On demande aux participants s’ils connaissent déjà, s’ils aiment, ce qu’ils trouvent d’intéressant dans les haïkus. 5-15 4 Explication de ce qu’est un haïku et quelles en sont les règles principales d’écriture, tout en disant que les auteurs occidentaux se libèrent souvent de ces règles tout en conservant le 5/7/5. etc… etc.
“C’est comme un instantané, un cliché, quelque chose à la fois simple, banal, mais dont la banalité fait la poésie. On tente de saisir un instant, quelque chose d’éphémère, quelque chose qu’on ne comprend pas toujours. Quelques mots viennent et se posent, le sens n’apparaît pas toujours clairement à la première lecture.Quelques règles qui ne sont pas absolues, c’est l’émotion qui est primordiale :
· On doit y trouver un mot de saison, ou un mot qui évoque une saison, souvent un mot qui nous parle de la nature
· Toujours au présent
· Pas de pronom personnel “Je, tu, vous,…” On peut écrire “Il pleut”, bien sûr !
· Pas de verbes conjugués compliqués qui viennent alourdir le texte. Éviter les verbes en général.
· 3 vers : un premier très court, un second à peine plus long, un troisième comme le premier. En principe 5/7/5 syllabes. Le troisième donne du sens aux deux premiers qui peuvent sembler déconnectés, sans rapport l’un avec l’autre.
· Pas de rimes, c’est la simplicité qui prévaut, pas de recherche : l’émotion, l’instant, c’est tout.
Voilà quelles sont les principales règles, mais beaucoup d’auteurs s’en affranchissent ! Et on pourrait aussi en énoncer beaucoup d’autres ! Mais nous n’allons pas trop compliquer pour cette fois.
10-25 5 Puisque les haïkus sont liés à la nature, nous allons écrire sur des feuilles, des feuilles de chêne. Prenez autant que vous voulez et écrivez lisiblement sur chacune un mot qui se rapporte à la nature, à la saison (un substantif, un adjectif, un adverbe, éventuellement un verbe). Juste un mot par feuille de chêne. (stylos feutre) 5-30 6 L’animateur ramasse toutes les feuilles de chêne dans un seau ou un chapeau, puis en fait tirer au sort par chacun jusqu’à épuisement du lot de feuilles. 5-35 7 Maintenant, à partir des mots écrits sur les feuilles de chêne, vous allez écrire 4 strophes de 3 vers chacune. indépendantes les unes des autres.
Les vers doivent être assez courts, c’est important pour la suite. Mais un rythme est imposé : un premier vers très court, un deuxième plus long et un troisième de la même longueur que le premier.20-55 8 Lecture des haïkus à haute voix en 4 tours de table (chacun peut en lire seulement 2 si le groupe est important). 8-63 9 Choisissez maintenant un de vos textes et écrivez-le lisiblement sur la partie haute d’une feuille de châtaignier (au-dessus de la nervure). 2-65 10 Chacun passe sa feuille de châtaignier sur laquelle il a écrit son haïku à un autre participant au hasard.
Explication du principe du Tanka :· Il s’agit de rajouter 2 vers, de la même longueur que le dernier vers du haïku, 7 syllabes dans les règles du tanka (bien que le tanka ne soit pas vraiment un haïku prolongé…,), en lien avec ce qui précède, en guise de morale, de conclusion, de réflexion sur la vie, sur l’existence.
· Ces deux vers expriment des sentiments ou des émotions humains en rapport avec les 3 vers du haïku.
· On peut maintenant parler de soi, écrire une sorte de conclusion, de morale, de philosophie sur l’existence, en lien avec les 3 vers que l’on a reçus.
Vérifier la compréhension.
Faire deux ou trois essais d’abord au brouillon, puis
Choisir celui qui nous paraît convenir le mieux, et écrire ces deux nouveaux vers sur la partie basse de la feuille de châtaignier (en dessous de la nervure).
15-80 11 Lecture des tankas à haute voix par ceux qui viennent d’écrire les deux derniers vers :
· Quelqu’un va commencer par lire son tanka· Un autre lui répondra en enchaînant la lecture dès que quelque chose lui rappelle le texte qu’il a en main.
5-85 12 On fait une deuxième lecture dans le même ordre mais cette fois-ci en prenant des mots en note au brouillon. 5-90 13 On dispose maintenant en étoile sur une table tous ces textes inspirés du modèle japonais, le tanka, dans un ordre qui nous paraît logique, à convenir ensemble. 10-100 14 On lit de nouveau ces textes dans l’ordre à partir de midi.
La lecture de chaque texte est maintenant faite par celui qui a écrit les 3 premiers vers.Nous venons de réaliser une sorte de Renku : enchainement de tankas dits à l’oral par les différents auteurs.
10-110 15 Nous allons écrire maintenant pendant 25 minutes, à partir de tout cela et des notes déjà prises, un texte qui nous paraît approprié pour emplir le vide central, le “noyau”, le soleil autour duquel tournent les tankas.
Pas de contrainte d’écriture particulière, sinon que cette écriture se fera seulement sur le recto d’une feuille de couleur prédécoupée en ovale…Écrivez votre nom au bas de la feuille.
15-125 16
Chacun lit son nouveau texte et le dépose au centre de ce qui devient alors un Mandala ! 10-135 Débriefing. Feuilleté de petits poèmes – qu’on ne saurait toutefois qualifier de véritables haïkus ou tankas – écrits lors de cet atelier d’écriture.
Mais c’est un début !
“Coeur de mandala” : autres textes écrits pour constituer le cœur, le noyau du mandala.
L’objectif du mandala est généralement de servir d’outil dans le voyage spirituel, car il symbolise l’ordre cosmique et psychique, c’est sans doute l’un des objets visuels les plus riches du bouddhisme tibétain. Un mandala peut être défini de deux manières :
- extérieurement comme une représentation visuelle schématique de l’univers (il peut s’agir d’une peinture sur un mur).
- intérieurement comme un guide pour la méditation
Les mandalas offrent des éléments visuels équilibrants, symbolisant l’unité et l’harmonie. La signification du mandala dépend de sa couleur, des éléments géométriques qui le composent et de la culture.
Les mandalas ont été utilisés par de nombreuses cultures au fil du temps. Du bouddhisme à l’hindouisme en passant par d’autres, les mandalas ont servi l’humanité pendant des siècles entiers.
« La vie de chaque personne est comme un mandala : un cercle vaste et illimité. Nous nous tenons au centre de notre propre cercle, et tout ce que nous voyons, entendons et pensons forme le mandala de notre vie. » – Pema Chodron
Le haïku obéit à des règles très strictes de composition (fond et forme).
in http://www.tempslibres.org/tl/fr/theo/mode02.htmlEn japonais, on écrit presque toujours un haïku en une seule ligne. Seuls Shigenobu Takayanagi et son groupe ont essayé le haiku en plusieurs lignes. Quand les japonais écrivent artistiquement le haïku sur un shikishi (papier carré), ils le coupent en plusieurs lignes ; mais uniquement pour l’apparence. Dans les traductions, les haïkus japonais sont habituellement imprimés en trois lignes, parce que cette manière aide à exprimer la nuance subtile de la césure, difficile à mettre en évidence en une ligne dans une langue autre que le japonais.
Si vous voulez essayer d’écrire des haïkus, suivez le lien ci-dessus pour connaître (presque) toutes les règles pour un haïku réussi.
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