Retrouvez le scénario complet de cet atelier d’écriture de mai 2022 ici : https://www.oasisdepoesie.org/forums/topic/f-m-r-ephemere/
Un bref passage, une prière, des chrysanthèmes…
Sa blême face de carême au terminus suprême,
Dans la nef des fous, il sème l’anathème,
Dans la nef en prière, il ose le blasphème.
Où sont passés les fleurs et le miel ?
Sous ce ciel plombé, vite un arc-en-ciel,
Un trouvère, un poème, quelqu’un qui m’aime…
De l’air, de la lumière, une rivière,
Un éclat de sourire qui éclaire la nuit…
J’aime beaucoup !
J’ai particulièrement apprécié toutes ces assonances et surtout ces rimes en milieu de certains vers du poème. Bravo !
Vraiment réussi, je trouve.
Comme quoi, on pourrait peut-être bien lancer une fabrique de poèmes éphémères, l’air de rien, pour faire pendant au « Toit des arts de rien et de partout » ? On les afficherait sur les murs du hangar !
Je ne sais si ce texte est dans la bonne rubrique mais comme il commence par le mot éphémère…
Saisons
Ephémère comme un poème
Où se murmurent des je t’aime
Au fil des jours on voit l’amour
Trahir sa rime avec toujours
Et sur les arbres frémissant
Les jeunes feuilles du printemps
Au vent d’automne voleront
Comme le disent les chansons
Pourtant nous l’avions suspendu
Le temps dis moi t’en souviens-tu
Sur un été clair et sans tache
Mais il courait sans qu’on le sache
Pour nous mener jusqu’à l’hiver
Où tout se gèle et tout se perd
Sauf le trésor d’avoir aimé
Doux souvenir d’éternité
Merci Hermano pour le compliment. Oui on pourrait accrocher nos poèmes éphémères tel Ragueneau le pâtissier-poète de Cyrano. Et on y emballerait joliment quelques oublies…
Et toi sur cette broche interminable, toi
Le modeste poulet et la dinde superbe,
Alterne-les mon fils, comme le vieux Malherbe
Alternait les grands vers avec les plus petits,
et fais tourner au feu des strophes de rôtis !
Merci Chamans pour ce superbe poème qui balance impeccablement au rythme de la versification et de saisons. Thème classique mais repris avec une simplicité qui lui donne beaucoup d’émotion. Le « murmurent des je t’aime » me fait immanquablement penser au romantique mur des je t’aime, place des Abbesses dans le quartier Montmartre à Paris.
@Chamans, plus j’y pense plus je trouve que ton poème devrait figurer en page d’accueil et pas seulement en simple commentaire. Qu’en dis-tu ?
Je trouve ces poèmes ( Éphémère 1 et 2) agréables à lire, délicats.
Félicitations aux auteurs!
J’ai été ravie de découvrir le Mur des Je t’aime que je ne connaissais pas.
Merci, Line, pour cette info.