Suite à la proposition de Hermano en commentaire de ma (modeste) nouvelle, je propose ce jeu.
Vous pouvez donc imaginer une fin alternative ou une suite, en une ou plusieurs parties.
Vous avez carte blanche.
Merci à vous, Vico.
Robert le magicien partie 1 : https://oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/nouvelles/vico/robert-le-magicien-partie-1/
Robert le magicien partie 2 : https://oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/nouvelles/vico/robert-le-magicien-partie-2/
Pourquoi pas, Vico, mais je me suis permis de rajouter les liens vers les 2 parties de ta nouvelle, ce sera plus facile pour y accéder.
Robert le magicien (Partie 2)
Il ne va pas loin ! Un choc violent, avec un lampadaire sur le trottoir, lui remis l’esprit en place…
Tout cela n’était qu’un rêve.
Effectivement, hier dimanche, il s’était amusé à faire le magicien avec ses enfants.
Il avait transformé sa fille Louise en princesse, son fils Victor en chevalier… Les enfants étaient aux anges. On a tellement d’imagination à cet âge. Ils avaient ri ensemble. Sa femme Sophie les regardait tendrement.
Un moment, Louise avait dit :
· Maintenant, transforme-nous en balles de jonglage ! s’écrie Louise.
· Même maman ?
· Oui, même maman ! Même maman !
· D’accord…
Alors il avait levé les mains, prononcé « abracadabra », pointé ses doigts dans leur direction et…
Il ne s’était rien passé !
Ils avaient ri tous ensemble et maman avait dit :
· Robert. Tu es vraiment un magicien de pacotille !
Il en frissonne encore ! Dans son rêve, toute la maison ainsi que tout le lotissement avaient aussitôt été transformés en forêt, celle qu’il y avait avant à cet endroit du globe. Entouré d’arbres moyenâgeux, Robert croyait qu’il avait tué des dizaines de personnes.
Quel rêve ! Toute sa vie, il avait rêvé d’être magicien et cet échec le traumatisait.
Était-il conscient ou rêvait-il encore ? Robert se pencha et ramassa un bâton, et en prononçant une formule magique, se toucha le bras et dit :
· Robert, transforme-toi en boule !
Et depuis les joueurs de billard du café de la mère Michue ont l’impression d’entendre un petit cri de douleur, quand il tape avec leur queue, la boule rouge…
Ces balles étaient exceptionnelles : sensibles à la lumière, aux sons, à l’air… Trois d’entre elles touchèrent Pollux et s’y installèrent ; d’autres allèrent se balader autour d’Orion et y restèrent. Une balle multicolore solitaire rencontra un astronaute ; il s’était échappé de sa fusée ; il errait dans l’espace en apesanteur. La balle sourit à l’astronaute et tenta de faire connaissance avec lui dans un langage bigarré :
– d’où viens-tu ?
– Je me suis échappé de la fusée Voniza car la vie y était trop dure, pour moi ; je dormais mal, secoué par des courants d’air froid ; je ne recevais, pour toute nourriture, que des comprimés fades ; j’étais tout le temps houspillé ; tout doit aller à la vitesse de l’éclair, dans une fusée. Je veux revoir ma belle fiancée ; elle vit dans le Colorado ; elle m’attend ; je veux revoir mes amis ; je veux respirer un air sain! Et toi, d’où viens-tu?
– Je ne sais pas ; je me suis trouvée, hier soir, dans un tourbillon de balles venues d’un coin de la terre ; je ne connais pas mes parents ; mes frères et mes sœurs se sont éparpillés dans l’espace. Veux-tu faire un bout de chemin avec moi ?
– Oui, dit l’astronaute, volontiers !
La balle s’ installa sur le haut du casque de l’homme de l’espace. Ils remontèrent un peu puis l’astronaute s’élança horizontalement ; ils naviguèrent pendant quelques heures et arrivèrent à une sorte de petite île entourée d’un épais brouillard. Là vivaient de petits êtres gris-bleu ultramobiles ; ils ne parlaient pas ; ils s’exprimaient par des gestes de leurs petits membres élastiques. Un groupe de ces êtres hyperlaxes accueillit la balle multicolore ; elle s’adapta à leurs mœurs et vécut longtemps en leur compagnie.Quant à l’homme de l’espace, il rejoignit sa belle dans le Colorado.